Les petits commerces (Vendeurs de sandwiches, de boissons, de cartes de recharge, …) qui, jadis, donnaient un attrait festif aux commémorations du 17 août au Gabon, se font de plus en plus rares aux alentours des sites retenus pour abriter les grands évènements au grand dam des nostalgiques.
D’habitude, campés aux alentours des sites où se déroulent les festivités, les petits commerces essentiellement axés sur la vente des boissons rafraîchissantes, de sandwiches, des cartes de recaharge et des amuses gueule, sont de moins en moins visibles ces derniers temps, alors qu’ils venaient au secours des personnes qui ne pouvaient pas, pour une raison ou une autre, rentrer se restaurer et revenir continuer leur travail.
Pour certains commerçants, cette activité ne serait plus bénéfique, tandis que pour d’autre l’excès de zèle des force de sécurité décourage.
« Il est désormais difficile pour nous de nous engager à venir vendre lors des fêtes tout simplement parce que cela ne nous permet plus de faire vraiment des bénéfices comme autrefois. Voyez-vous, je n’ai même pas vendu la moitié de ce que j’ai amené », a expliqué Martine Obone, commerçante.
« Nous sommes chassés par les forces de sécurité et cela ne vaut plus la peine de se déplacer », a-t-elle poursuivi.
Selon d’autres commerçants, cette situation résulterait aussi du train de vie actuel du pays et du manque d’engouement des populations lors de la célébration de certains grands évènements du pays.
« La situation que nous vivons actuellement nous décourage. Nous amenons la marchandise qui n’est pas vendue et tout cela parce que les gens ne fêtent plus comme avant où l’on pouvait voir toute une famille se déplacer uniquement pour aller regarder le défilé. Or, cela est devenu rare. C’est à croire que les Gabonais n’aiment plus les fêtes et ne veulent plus dépenser », a déclaré ironique pour sa part Hortense, une autre commerçante.
« C’est dur ! Il n’y a plus d’argent. Les gens ne se déplacent plus beaucoup par peur de dépenser. Les réformes ont considérablement agi et nous espérons que tout ira mieux le plus tôt », a relevé pour sa part un journaliste.
Il est à rappeler que ces petits commerces qui étaient devenus incontournables de par leur proximité et accessibilité à toutes les catégories de clientèle, offraient et offrent encore malgré tout aux populations, la possibilité de se restaurer et de se désaltérer à moindre coût et créent une ambiance particulière autour de l’évènement.
« Ici, on est en plein travail, depuis 5 heures je suis debout. Il est 15 heures, je suis toujours en train de travailler. Imaginez-vous qu’il n’y avait pas de vendeur de sandwiches dans les parages…ça serait très dur d’autant que les dans les parages il n’y a même pas de boutiques », a déclaré un policier, assurant la sécurité.