spot_imgspot_img

Des sanctions promises, des mises en garde, des annonces, des appréciations…: retour sur le discours du président Ali Bongo Ondimba à l’occasion de la fête nationale

Le chef de l’Etat gabonais Ali Bongo Ondimba s’est adressé ce mardi soir à la Nation Gabonaise dans une allocution solennelle, à l’occasion de la célébration de la Fête nationale, dans laquelle il a passé en revue les actions menées depuis son arrivée à la magistrature suprême, mais aussi, il a annoncé certaines mesures visant globalement à améliorer les conditions de vie des Gabon et à aider le Gabon à se classer parmi les pays émergent.

Dans son allocution de près d’une quarantaine de minutes, le chef de l’Etat, fidèle à son crédo d’Homme avisé n’a laissé aucun domaine de la société passé sans y apposer un regard froid, perçant avec à l’appui des résolutions tendant à arranger, contrôler, fustiger ou soutenir les efforts qui sont fournis depuis sa prise de fonction.

Des réformes courageuses, ambitieuses et opportunes pour le Gabon, en passant par les questions de politique nationale, la protection sociale, la formation et l’éducation, la jeunesse, les femmes et l’inscription de la biométrie dans le processus électorale, Ali Bongo Ondimba s’est montré parfait connaisseur des dossiers ouverts et mis sur la table depuis octobre 2009.

Dans l’administration, le chef de l’Etat gabonais reconnait que des choses ne vont pas bien. Trop de pesanteurs qui bloquent la fluidité du mouvement d’ensemble qui doit conduire le Gabon vert sa nouvelle destinée : l’émergence.

Sans langue de bois, et ce n’est pas la première fois, le numéro un Gabonais a averti. Des sanctions vont tomber lorsque des coupables seront démasqués. A cet effet, il s’est insurgé contre le fait qu’un fonctionnaire puisse attendre des années et avec peine pour se voir bonifier d’un avancement.

« Il est anormal que des procédures diligentes et performantes ne soient pas systématisés et automatisés pour le suivi des dossiers administratifs et les avancements. Les fonctionnaires n’ont pas à courir eux-mêmes derrière des rappels de salaires qui ne devraient pas exister avec un système performant de suivi », a déclaré Ali Bongo.

Avant ces mots, le chef de l’Etat a expliqué qu’il a « en outre décidé de la conduite d’une étude sur l’impact de la lenteur administrative au niveau des Directeurs Centraux du Personnel qui sont les responsables, dans chaque administration, de la gestion de la carrière des agents de l’Etat ». « J’attache une importance capitale à ce point précis et veillerais à son exécution diligente par le Ministère en charge de la fonction publique », a-t-il soutenu.

Au-delà des concertations engagées à la présidence de la République, et la décision prise par la Cour constitutionnelle, Ali Bongo s’est prononcé officiellement sur l’introduction de la biométrie dans le processus électoral.

Avec les lignes qui suivent, le commun des Gabon comprend que leur numéro un a choisi la voie de la légalité en se rangeant derrière la décision de la Haute Cour. Les élections législatives à venir ne se feront donc pas avec la biométrie, peut –on retenir.

« La biométrie n’est pas une fin en soi. Elle est un outil qui, au-delà du fichier électoral, concerne l’ensemble des registres de l’Etat », a dit Ali Bongo Ondimba qui a ajouté par ailleurs que « La Cour a procédé à son arbitrage et pris la décision motivée qui a été la sienne ».

Dès lors, poursuit –t-il tout en invitant les uns et les autres à emprunter ce chemin : « Conformément à la légalité républicaine, et en tant que Garant de la Constitution, je m’y soumets, comme tout acteur politique doit se soumettre aux lois qui gouvernent son pays ». « Il nous revient désormais, à tous et à tous les niveaux, d’accepter cette décision et de veiller à ce que les prochaines élections législatives se déroulent au mieux pour permettre à chacun d’entre nous de s’exprimer en toute liberté et en toute démocratie ».

Quant à la protection sociale des Gabonais, Ali Bongo Ondimba rappelle qu’« Au niveau de la santé, une réforme des Caisses Nationales de Sécurité Sociale et d’Assurance Maladie et de Garantie Sociale est en cours afin d’apporter les réponses techniques, financières et pratiques pour la prise en charge effective et améliorée de tous les ayant-droits ». A cet effet, il a indiqué des instructions qui devront dans les délais éviter qu’on ait des « urgences médicales nous interpellent ».

« Nous ne pouvons continuer à assister incrédules et impuissants à l’errance d’une structure à une autre faute de moyens et de système de prise en charge, ne serait que pour les 24 premières heures », a fustigé le chef de l’Etat gabonais qui a cité a invité les personnels concernées à mettre en application :

« • Le respect de la liste des médicaments remboursables

• L’application de l’arrêté portant clé de répartition des recettes générées par les formations sanitaires publiques

• Le redéploiement rationnel des sureffectifs sur l’ensemble du territoire national avec des mesures d’incitation et d’accompagnement pour les affectations à l’intérieur du pays

• Le renforcement des plateaux techniques des structures médicales provinciales et départementales

• Le conventionnement dès le 1er Septembre 2011 des structures médicales privées répondant aux normes

• Le prépaiement des factures et un contrôle a posteriori

• La transformation de l’Office National Pharmaceutique en établissement public ayant une autonomie financière et l’ouverture de guichets de distribution de médicaments dans toutes les localités », entre autres.

Pour ce qui est de l’éducation, en attendant la mise en applications de tous les points des récents états généraux de l’éducation, Ali Bongo Ondimba qui a précisé que des efforts sont consentis en terme d’infrastructures pour donnée à la jeunesse gabonaise de meilleurs infrastructures, a également annoncé l’augmentation des bourses des Gabonais de l’étranger de 10% et de ceux étudiant dans le pays de 25%.

Une façon de les aider à mieux supporter leurs charges, et d’inciter les jeunes compatriotes à s’inscrire dans les écoles de formation et universités nationales, en se débarrassant du cliché selon lequel, « étudier dans le pays est une punition ».

Quant aux Panthères du Gabon, en faisant une herméneutique du discours d’Ali Bongo, il ressort simplement qu’elles sont les seuls maîtres de leur destin. Se hisser sur la plus haute marche de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) de football que le Gabon et la Guinée équatoriale organisent en 2012 relève d’abord de leurs efforts. « Il faut mouiller le maillot », a répéter à plusieurs reprises le président gabonais.

Les moyens sont certes mis à la disposition des joueurs et implicitement le chef de l’Etat indique que si les joueurs ne sont pas conscients qu’ils sont ceux sur qui reposent la destinée du pays dans cette compétition, rien n’y sera.

Le Gabon va organiser cette compétition continentale et c’est sûr. Les deux stades (Angondjé et Franceville) sont connus et leurs travaux sont presque à termes. Aux joueurs de montrer le jour J. ce qu’ils ont dans le ventre et à la population de soutenir son équipe nationale et de présenter à la face du monde le Gabon sympathique, accueillant et riche de sa diversité tant culturelle que touristique. Le gouvernement quant à lui a presque rempli sa part de contrat, peut –on lire entre les lignes et l’émergence avance malgré certaines contestation qui ont pour se lire ici ou là.

Mis à jour ( Jeudi, 18 Août 2011 18:44 )

Exprimez-vous!

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

spot_imgspot_img

Articles apparentés

spot_imgspot_img

Suivez-nous!

1,877FansJ'aime
133SuiveursSuivre
558AbonnésS'abonner

RÉCENTS ARTICLES