La grève n’est pas à l’ordre du jour à Port-Gentil (ouest du Gabon, capitale pétrolière) a appris l’AFP jeudi auprès d’un responsable du syndicat des employés du secteur pétrolier qui menaçait d’entrer en grève.
La grève n’est pas pour l’instant à l’ordre du jour pour Port-Gentil où s’est déroulée une assemblée générale du syndicat, a déclaré le secrétaire général adjoint de l’Organisation nationale des employés du pétrole (Onep) Hans Landry Ivala.
Il a précisé qu’il n’avait pas encore les résultats d’une autre assemblée générale qui s’est déroulée à Gamba (sud-ouest), mais Port-Gentil constitue le gros des troupes, a-t-il dit.
Le syndicat menaçait de grève jugeant pas très satisfaisants les résultats d’une précédente grève de quatre jours en avril qui avait commencé à paralyser le pays et avait été interrompue après avoir obtenu que la main d’oeuvre étrangère irrégulière soit refoulée.
Mais des informations publiées jeudi dans le quotidien L’Union sur le refoulement de 470 travailleurs expatriés en situation irrégulière dans le secteur ont paru encourageantes même si elles restent à vérifier, selon M. Landry.
Par ailleurs, le président gabonais Ali Bongo Ondimba a demandé jeudi lors d’une conférence de presse à l’issue d’un conseil des ministres: aux ministres en charge du Travail, des Hydrocabures et de l’Intérieur, de se retrouver avec les partenaires sociaux et le patronat de ce secteur, notamment Onep et Upega (Union pétrolière gabonaise, patronat), et de proposer au gouvernement les mesures urgentes issues du consensus qui s’impose et ce dans un délai de 8 jours.
Suite à la grève de l’Onep, une négociation entre le gouvernement et ce syndicat avait été sanctionnée par la signature d’un procès verbal. A ce jour, force est de constater que les points d’accord sont restés en suspens, a-t-il dit.
Lors de la grève durant laquelle l’Onep réclamait un meilleur contrôle de la main d’oeuvre étrangère, la production pétrolière du pays avait été presque entièrement arrêtée.
Le Gabon est le 4e producteur sub-saharien de pétrole avec entre 220.000 et 240.000 barils par jours. Officiellement, ses recettes assurent à l’Etat 60% de son budget.
