Les neuf leaders de la Convention nationale des syndicats du secteur de l’éducation (Conasysed) en grève depuis le 2 septembre dernier pour obtenir le rétablissement de leurs salaires, ont suspendu leur grève de la faim le 18 septembre 2011 après avoir obtenu des « garanties » du Premier ministre Paul Biyoghe Mba. Dans la même nuit, le ministre de l’Education nationale a démenti ces fameuses garanties.
Les neufs leaders de la Convention nationale des syndicats du secteur de l’éducation (Conasysed) en grève de la faim illimitée depuis le 2 septembre dernier pour obtenir le rétablissement de leurs salaires, ont suspendu leur mouvement le 18 septembre 2011, après avoir obtenu du Premier ministre Paul Biyoghe Mba des « garanties » sur le rétablissement de leurs salaires «dès le 25 septembre» ainsi que «le paiement des arriérés des salaires dus, soit huit mois».
Selon les grévistes, la décision de lever leur grève de la faim fait suite à une médiation de l’Archevêque de Libreville, Monseigneur Basile Mve Engone auprès du Premier ministre. «Nous avons obtenu de la part de l’Archevêque qui revenait d’une rencontre avec le Premier ministre, que le gouvernement, dès lundi, s’engage à rétablir les situations salariales qui seront effectives dès le 25 septembre. Et pour les arriérés, ils vont les reverser dans les meilleurs délais», a déclaré le porte-parole des grévistes, Alain-Serge Leghanza.
Tard dans la soirée, le ministre de l’Education nationale, Séraphin Moundounga, a démenti l’information sur le plateau de la télévision nationale : «Les neuf enseignants qui ont observé une grève durant neuf mois ne vont recouvrir leurs salaires qu’à compter de la date du 1er septembre 2011, date à laquelle ils ont annoncé et notifié à l’Education nationale, la levée de leur grève sous réserve que nous puissions constater à la date de la rentrée scolaire l’effectivité de leur prise de service. Par conséquent, les neuf mois de grève qu’ils réclament ne leur seront jamais payés».
«Si demain ils n’ont pas rempli la prise de service, le 25 ils n’auront pas de salaire, mais s’ils ont rempli la prise de service ils auront le salaire comme tous les autres agents de l’état», a-t-il ajouté, précisant que «seuls seront désormais payés que ceux qui travaillent (…) On ne paye pas les gens qui sont en grève et on le les paiera plus jamais».
Pour avoir exigé l’application d’accords professionnels concernant notamment les salaires et l’intégration d’enseignants vacataires, les grévistes étaient passés en conseil de discipline en février et ont été privés de leurs salaires dans l’attente d’une décision. Depuis 2008, l’éducation publique et la santé au Gabon ont été affectées par des mouvements sociaux diversement suivis.