Le ministère de l’Habitat a procédé à l’opération de démolition des premières habitations dites anarchiques situées non loin du stade de l’amitié sino-gabonaise. Ses bulldozers et niveleuses imposent leurs loi depuis le 20 septembre dernier.
Après plusieurs avertissements sans résultats, le gouvernement, par l’entremise du ministre de l’Habitat, Blaise Louembé, a décidé de passer à la vitesse supérieure avec le lancement de l’opération de démolition des premières habitations dites anarchiques situées sur des terrains d’Agondjé déclarés d’utilité publique.
«Nous allons immédiatement détruire les constructions illicites non habitées et donner un préavis aux maisons déjà habitées. Nous sommes un pays de droit. La loi est faite pour être respectée. Nous ne laisserons personne passer outre ce principe. L’occupation anarchique des parcelles viabilisées par l’Etat est fortement condamnable. C’est à ce prix que nous pourrons décourager les vendeurs ou acheteurs illicites et commencer véritablement le programme de construction», a averti Blaise Louembé, cité par le quotidien « L’union » le 20 septembre.
Selon un responsable du ministère de l’Habitat, cité par le même quotidien, les constructions touchées par la présente opération ont été érigées en dépit de la notification faite aux propriétaires d’arrêter les travaux. «Certains compatriotes inciviques sont venus entreprendre les travaux sur des sites aménagés par l’Etat», a-t-il indiqué.
Selon le quotidien « L’union » le caractère brutal de l’opération a entraîné plusieurs accrochages aussi bien verbaux que physiques. Le plus illustratif a été la rixe déclenchée entre les policiers et les bérets rouges. Ces derniers ont tenté d’empêcher la destruction d’un chantier de construction appartenant certainement à un haut gradé, a confié un policier dont le contingent encadrait l’opération.
«En voulant filmer cette scène inédite, les reporters de la RTG 1 et 2 et l’équipe du journal « L’union » ont échappé de peu à un passage à tabac, n’eût été l’intervention expresse des policiers et des gendarmes venus en renfort», relate le quotidien.
Publié le 21-09-2011 Source : L’union Auteur : Gaboneco