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De jeunes Gabonais de plus en plus tournés vers le commerce de la friperie

Le commerce de la friperie (commerce de vêtements de deuxième main), jadis pratiqué par les expatriés, intéresse de plus en plus de jeunes Gabonais qui affichent un engouement certain dans les différents marchés de la capitale gabonaise, pour ce métier qui nourrit son homme.
Entre vêtements, chaussures et autres marchandises exposés dans les hangars, parfois de fortune, les techniques pour appâter les clients rivalisent d’originalité dans les différents marchés.

« 1000 -1000 francs, la chemise », « habiller –vous ici… », scandent les uns au milieu des clients toujours avides de nouveautés. Ici, seuls, les plus habiles ou ceux qui ont de meilleurs articles dament le pion aux autres dans cette jungle commerciale qui ne dit pas son nom.

« Je me bats avec mes petits moyens pour m’en sortir. Cela fait deux ans que je suis dans le commerce de la friperie », a déclaré Emanuel, jeune gabonais de 35 ans qui a compris qu’il n’y a pas de sot métier, mais que de sottes gens.

Ainsi, ce sont des maillots des clubs de football, pantalons, chemises, Jeans, stretch, chaussures et autre vêtements masculins ou féminins,des fins de série ou des vêtements déjà portés, que ces jeunes achètent par ballots pour revendre à une clientèle de plus en plus nombreuse.

Ces produits sont très prisés par la population qui n’hésite pas à se les arracher comme des petits pains.

« C’est le mien ma sœur, je l’ai choisi avant toi », se disputent amicalement des acheteuses qui tournent et retournent les produits pour apprécier la qualité ou simplement admirer, avant de partir parfois s’en crier gare.

Dans cette ambiance, les commerçants n’hésitent pas à dénoncer les taxes « abusives » de la principale mairie de la ville.

« La mairie nous fatigue. Tickets par-ci, taxes par-là », s’est indignéSteeven, 37 ans.

Ces vendeurs de friperie se procurent leurs marchandises auprès des grossistes à l’étranger ou chez d’autres importateurs à différents prix et en fonction du produit sollicité. « Les ballots vont de 500.000 à des millions de francs CFA, selon la poche de chacun », a expliqué Emmanuel.

Ce commerce, le plus souvent pris d’assaut par les gente féminine à cause de son goût prononcé pour la mode, malgré tout nourrit son homme. « Même si c’est dur maintenant, parce que beaucoup de choses changent dans le pays, ce commerce finit quand même par combler nos besoins », a reconnu Séverin, un autre commerçant de friperie à la sauvette.

« Ce sont surtout les vêtements des femmes qui passent le marché. Les femmes aiment trop les habits chics. Pour les hommes, ça va, mais pas comme pour les femmes », a relevé encore Emmanuel qui a certifié qu’il n’y a que dans a friperie qu’on trouve de la qualité tandis que les grandes surfaces, selon lui sont envahies par ‘’le chinois’’ qui ne dure pas.

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