L’Organisation nationale des employés du pétrole (Onep) a menacé mardi à mots couverts de lancer une grève le 15 octobre si l’administration gabonaise n’apportait pas des solutions en matière d’emploi prioritaire (gabonisation) des emplois dans le secteur.
Il y a un manque d’engagement de notre administration à apporter des solutions (…). Nous laissons à partir du 1er octobre, 15 jours à notre administration. Après ces 15 jours, l’Onep initiera toute action… et tout le monde devra porter la responsabilité de son immobilisme ou de son manque d’engagement, a affirmé Guy-Roger Aurat Reteno, secrétaire général de l’Onep, lors d’une conférence de presse.
On ne peut pas parler aujourd’hui de grève a-t-il ajouté. C’est la base qui fixe les orientations et elle nous a demandé d’être un peu plus rigoureux, a-t-il précisé.
L’Onep reproche à l’administration gabonaise de ne pas avoir mis en oeuvre des recommandations signées le 1er octobre 2010 avec le gouvernement et dont l’axe majeur était l’amélioration du service public de l’emploi et la gabonisation des postes de travail.
Tous les métiers d’exécution devaient revenir à des nationaux, a rappelé M. Reteno.
En avril, une grève de quatre jours avait laissé le pays au bord de la paralysie. Il y a six mois, on déplorait que la grève ait coûté 60 milliards de FCFA à l’Etat gabonais (90 millions d’euros), alors pourquoi six mois plus tard, rien n’est fait, s’est interrogé M. Reteno.
Mi-septembre, après des déclarations de l’Onep, le président Ali Bongo Ondimba avait demandé aux ministres en charge du Travail, des Hydrocabures et de l’Intérieur de se retrouver avec les partenaires sociaux et le patronat de ce secteur et de proposer au gouvernement les mesures urgentes issues du consensus.
Le Gabon est le 4e producteur sub-saharien de pétrole avec entre 220.000 et 240.000 barils par jour. Officiellement, les revenus du pétrole assurent à l’Etat 60% de son budget.