La longueur des listes de fournitures, très souvent coûteux pour de nombreux parents, de plus en plus en vogue ces derniers temps dans les écoles maternelles de Libreville, constitue aujourd’hui un véritable frein à l’accès dans ces classes d’apprentissage pour les enfants des parents à faibles revenus.
Oscillant autour de trente, cinquante voire quatre vingt mille francs CFA, l’achat des fournitures élèves des classes de la maternelle cause de plus en plus problèmes pour bon nombre de parents qui ne comprennent toujours pas la motivation, quand au choix du matériel qualifié de cher, pour l’apprentissage de ces jeunes enfants.
Pour plusieurs parmi eux, les listes de fournitures auxquelles s’ajoutent la scolarité à payer mensuellement, constituent un grand blocage, au point de décourager de nombreux parents qui préfèrent se passer de ces écoles maternelles.
« Je ne comprends pas que les fournitures de ma fille de 5 ans me coûtent plus chère que ceux des ses frères et sœurs du primaire. Et pire encore, la plupart du temps, ces écoles demandent aux parents de verser juste de l’argent et ils fournissent lesdites fournitures que nous ne voyons vraiment pas. Du coup, j’ai bien envi de savoir ce qui coûte aussi chère, soit la qualité du matériel ou encore nous payons tout simplement le comportement de nos enfants », a déclaré Jean Baptiste Awouma, père de famille.
Mais selon certaines responsables d’écoles maternelles, ces listes de fournitures obéissent aux normes de l’Education propre à ce niveau d’apprentissage.
« Les parents pensent que c’est de l’arnaque, mais je tiens tout de même à dire que nous ne demandons que ce qui est approprié pour l’apprentissage des tout petits enfants, dans le but de les amener à mieux comprendre et suivre les enseignements en vue de leur épanouissement intellectuel », a expliqué Rosine Akouma, enseignante et responsable d’une école maternelle de Sotéga, à Libreville.
Seulement, en dépit de toutes ces explications, les parents d’enfants à l’âge de faire la maternelle souhaiteraient que ce problème soit revu et étudié par les responsables d’écoles maternelles, dans le but de permettre à un plus grand nombre d’enfants d’intégrer l’école maternelle importante pour mieux aborder les premiers cours du primaire.