Les habitants du Cap Estérias, à une trentaine de kilomètres de Libreville, sont montés au créneau en début de semaine, pour dénoncer certaines actions menées par les opérateurs économiques, qui participent selon elles, à la destruction de l’environnement.
Parmi les actions dénoncées par les habitants dudit département, figurent l’exploitation intensive du sable dans les carrières jouxtant la forêt classée de la Mondah, voire même à l’intérieur de celle-ci et un déboisement sauvage perpétré par certains habitants de la localité, en dépit des panneaux indiquant le caractère privé de cette zone. Un comportement qui selon les autochtones, participe à la destruction de cette forêt.
Lorsque l’on sait que cette grande partie de forêt riche en essences naturelles avait été protégée et préservée par les autorités du pays il y a plus deux décennies dans le but de servir de laboratoire naturel aux étudiants de l’Ecole Nationale des Eaux et Forêts et autres chercheurs spécialisés en pharmacopée.
« Nous ne sommes plus tranquiles depuis quelques années, nous assistons avec impuissance à la destruction de notre patrimoine naturel par simple égoïsme entretenu par certaines personnes motivées par la recherche du gain. Et le plus écœurant dans cette situation que nous vivons, c’est l’attitude de nos autorités qui ne font absolument rien pour mettre fin à ces pratiques destructives » a déclaré Eugène Mbadouma, habitant du Cap Estérias.
A cet effet, les populations du Cap Estérias tirent dès à présent la sonnette d’alarme en direction des décideurs, dans le but d’arrêter toutes ces pratiques qui ne favorisent pas la protection de l’environnement, élément essentiel pour le développement socio-économique et culturel du pays.