Dans le cadre de son planning de sensibilisation des opérateurs économiques, le Directeur Général du Centre de Développement des Entreprises (CDE), Alfred Nguia Banda a échangé dernièrement, à la Chambre Consulaire à Libreville, avec les opérateurs économiques maliens, sénégalais, mauritaniens et guinéens exerçant au Gabon. Il n’a pas manqué d’expliquer à l’auditoire les avantages qu’offrent les nouvelles dispositions.
En effet, le Gouvernement gabonais a mis à la disposition des hommes d’affaires un certain nombre de facilités devant favoriser l’obtention de l’agrément de commerce. Comme l’a rappelé Alfred Nguia Banda, ces facilités sont accordées au niveau des coûts des agréments qui passent de 500 000 à 95 000 FCFA pour les entreprises individuelles et de 1 million à 245 000 FCFA pour notamment, les sociétés à revenu limité, les sociétés civiles immobilières.
L’acquisition de ce document est conditionnée par la présentation d’un dossier complet comportant une carte de séjour pour les expatriés, un casier judiciaire, une quittance de la SEEG pour les sociétés individuelles. Concernant les autres sociétés, les demandeurs devront disposer des statuts des entreprises ainsi que les autres documents exigés aux promoteurs de sociétés individuelles.
Né sur les cendres de l’Agence pour la Promotion de l’Investissement Privée (APIP), le CDE, comprend quatre directions techniques. C’est la direction de la facilité et de l’assistance à l’investissement qui intervient dans la mise en place ou la création d’une unité économique. C’est cette direction qui concerne directement la plupart des petits commerçants pour l’obtention de l’agrément de commerce. Pour ce faire, il faut se renseigner au niveau du guichet unique des formalités qui est directement lié à ces activités économiques de petite taille.
La direction des impôts est chargée d’enregistrer et attribuer un numéro statistique. D’après le Directeur Général du CDE, elle apportera des abattements fiscaux pour les grands opérateurs économiques qui investiront au Gabon. La Direction Générale des Douanes offrira également des exonérations douanières à ces derniers.
La direction de l’Immigration s’occupe des cartes de séjour sur place avec des certificats de résidence. Bien évidemment un greffe du tribunal de commerce est présent pour l’enregistrement au registre de commerce. Ici il faudra se rapprocher du second guichet unique, celui relatif à l’investissement et qui concerne les plus grandes structures économiques.
Tout cela constitue pour les entrepreneurs, un régime économique privilégié, dans la mesure où des réductions de taxes seront de mise. La Société d’Energie et d’Eau du Gabon (SEEG) et la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) sont aussi présentes au guichet unique à l’investissement. La première pour l’obtention du numéro de police d’eau et d’électricité sur place pour les grandes sociétés pour limiter les tracasseries qui duraient parfois plusieurs mois et, la seconde, pour la déclaration des employés.
On n’est pas sans savoir que tout le monde a droit à une retraite et des allocations familiales et aujourd’hui, le système international permet désormais aux expatriés de bénéficier de la retraite même lorsqu’ils sont de retour dans leurs pays d’origine.
A en croire le Directeur Général du CDE, ces mesures visent non seulement à rendre l’environnement des affaires gabonais plus attractif, mais également à amener les opérateurs économiques illégalement installés à se conformer aux lois en vigueur au Gabon.
Si le secteur informel constitue une véritable gangrène pour l’économie d’un pays, le Directeur Général du CDE a décidé, en ramenant les principaux acteurs de ce secteur à se conformer à la loi, de porter un coup fatal à ce phénomène. Ce qui garantira ipso facto, une plus value énorme à l’économie gabonaise.
Par ailleurs, cette réunion d’information a révélé les maux qui entravent le bon exercice des activités économiques au Gabon. Les commerçants ont, en effet, dénoncé la multiplicité des taxes et autres contrôles effectués fréquemment par, entre autres, les agents municipaux.
Alfred Nguia Banda a promis de transmettre aux autorités compétentes ces dénonciations des opérateurs économiques qui ont, in fine, salué avec enthousiasme ces nouvelles dispositions et règlements qui, somme toute, avantagent réellement leurs entités économiques. Pour ces opérateurs économiques, les rencontres de ce genre devraient souvent avoir lieu et qu’ils ont promis d’être plus nombreux la prochaine fois. Si la légalité offre plus de possibilités et partant, plus d’avantages, ils ont garanti qu’ils conscientiseront à leur tour leurs compatriotes en ce sens.
Pour marquer leur adhésion à la démarche du Directeur Général du CDE qui invite ceux pratiquant une activité génératrice de revenus de façon illégale à régulariser leur situation, ces opérateurs économiques ont donné leur accord.
Notons qu’après les communautés étrangères, les opérateurs économiques gabonais seront également sensibilisés et que ces campagnes d’information initiées par Alfred Nguia Banda s’étendront jusqu’à l’intérieur du pays.