Les leaders de certains partis de l’opposition gabonaise et leurs sympathisants se sont retrouvés samedi pour un meeting au carrefour Rio pour solliciter des discussions avec la majorité présidentielle avant l’organisation des élections législatives que l’opposition souhaite organiser avec la biométrie.
Jointe par la société civile, l’opposition a encore une fois marqué son refus d’aller aux élections législatives sans la biométrie, prétextant que cette technique permettrait plus de transparence.
L’opposition reclamerait également la réforme immédiate de la Cour constitutionnelle et de la Commission électorale nationale autonome et permanente (CENAP).
Pour sa part, le leader du Parti social démocrate (PSD-Opposition), Pierre Claver Maganga Moussavou qui fût plusieurs fois ministre dans les gouvernements d’Omar Bongo Ondimba, a insisté pour « des élections transparentes, honnêtes et crédibles dont le Gabon a besoin depuis 1990 (…) ».
L’ancien président de l’Assemblée nationale, Jules Bourdès Ogouliguendé propose, lui, un débat public sur la Radio télévision gabonaise (RTG 1) afin que soient apportés des éclairages sur des « contre-vérités » provenant du secrétaire général du Parti démocratique gabonais ( PDG-au pouvoir), Faustin Boukoubi.
« L’opposition n’acceptera plus jamais qu’après plus de 40 ans de règne sans partage, le PDG soit toujours là pour manipuler la Constitution et la loi électorale. Les élections législatives à venir doivent être organisées dans des conditions acceptables », a déclaré Bourdès Ogouliguendé.
Dans le camp de la majorité, la préparation du scrutin prévu de se tenir en novembre va bon train.
RFI a rappelé lundi que la Cour constitutionnelle, en absence de force majaure, avait refusé le 16 août de reporter les élections de 2011 à 2012 pour permettre l’introduction de la biométrie alors que les députés s’étaient mis d’accord sur une loi de protection des données personnelles contenues dans ce procédé.
Pour elle, il n’y a pas de cas de force majeure pour introduire le système avant les élections législatives.