Au terme de trois mois de congés, le personnel de la Cour des Comptes a repris du service, lundi, à la faveur d’une cérémonie solennelle placée sous le signe de la « rigueur » et en présence du Chef de l’Etat gabonais, en sa qualité de Président du Conseil Supérieur de la Magistrature et de la Ministre de la Justice, Garde des Sceaux.
La cérémonie s’est déroulée en milieu de journée, au tribunal de 1ère instance de Libreville.
Dirigée par le Premier Président de la Cour des Comptes, Gilbert Ngoulakia, cette cérémonie a été marquée par son intervention en sa qualité de président de séance et de celle du procureur général près la Cour des Comptes, Mme Charlotte Mpaga.
Restituant cette cérémonie judiciaire dans son contexte, Mme Charlotte Mpaga a décliné le message du ministère public.
« La présente rentrée solennelle se situe dans un contexte économique marqué au plan national par l’intense activité d’une multitude de chantiers ouverts sur l’ensemble du territoire national. Ce qui montre à suffisance la détermination des plus hautes autorités du pays à impulser le décollage de celui-ci afin d’en faire un pays émergent en dépit des données pessimistes sur la conjoncture », a-t-elle déclaré.
Dressant le bilan des activités de l’année judiciaire écoulée, Gilbert Ngoulakia qui a, en outre, abordé les perspectives à venir, a du reste interpellé son auditoire en ces termes : « Bien que satisfaisant et encourageant, notre bilan pour l’année judiciaire 2010-2011, ne doit pas nous faire dormir sur nos lauriers. Nous devons nous engager à faire mieux au cours de cette nouvelle année judiciaire car la politique volontariste du Chef de l’Etat, président du Conseil Supérieur de la Magistrature et Chef du pouvoir exécutif doit être soutenue par les deux autres pouvoirs en l’occurrence, le pouvoir législatif et le pouvoir judiciaire ».
Aussi, le premier Président de la Cour des Comptes, Gilbert Ngoulakia, a exhorté l’ensemble des magistrats à traiter en toute indépendance les dossiers des justiciables.
« Nous devons, plus que par le passé, agir en notre âme et conscience et en ce qui concerne notamment les détournements de deniers publics, les fonds de gestion dans le cadre des fêtes tournantes du 17 août », a-t-il avisé.
Sur un ton d’avertissement, le Premier Président de la Cour des Comptes a prévenu que « Les auteurs de ces infractions ou irrégularités doivent être sanctionnés aussi bien par les juridictions de l’ordre judiciaire que par celles d’ordre financier et cela conformément aux règles de procédures applicables devant lesdites juridictions, n’en déplaise à ceux ou celles qui pensent qu’il faut faire table rase du passé ».
Il a, d’ailleurs, à ce sujet, annoncé que les têtes commençaient à tomber en ce qui concerne notamment les fautes de gestion relevées par Madame le procureur général auprès de ladite juridiction.
La Cour des comptes est une juridiction administrative chargée de juger la régularité des comptes établis par les comptables publics dans les différents services de l’État.
Elle contrôle également le bon emploi et la bonne gestion des fonds publics, y compris celle des organismes non dotés de comptables publics, de même qu’elle est chargée de certifier la régularité sincère et fidèle des comptes de l’État et d’assister le Parlement dans l’adoption et l’exécution des lois de finances de l’État.