Le syndicat pétrolier gabonais Onep s’entretient depuis mercredi avec des délégués des entreprises pétrolières pour recenser les expatriés en situation irrégulière, a constaté un journaliste de l’AFP à Port-Gentil (ouest), la capitale pétrolière du Gabon.
L’Organisation nationale des employés du pétrole (Onep), qui regroupe 4.000 des 5.000 salariés du secteur, a donné la semaine dernière jusqu’au 15 octobre à l’administration gabonaise pour apporter des solutions en matière d’emploi prioritaire (gabonisation) dans le secteur, menaçant à mots couverts d’appeler à la grève.
Une soixantaine d’entreprises, dont Shell et Total, sont concernées par ces entretiens qui doivent se dérouler sur six jours.
C’est un recensement des compétences locales dans les entreprises pétrolières pour procéder à un remplacement. Au terme des rencontres, nous allons proposer aux entreprises des profils de Gabonais au chômage et de la diaspora capables d’occuper les postes laissés vacants par les expatriés en situation irrégulière, a expliqué à l’AFP Hans Landry Ivala, secrétaire général adjoint de l’Onep.
Nous laissons au gouvernement jusqu’au 15 octobre. Si nous constatons qu’il n’y a pas d’avancées significatives, nous allons refaire le point, ce n’est pas forcement la grève, a-t-il ajouté.
En avril, une grève de quatre jours avait laissé le pays au bord de la paralysie.
Le Gabon est le 4e producteur subsaharien de pétrole avec entre 220.000 et 240.000 barils par jour.