L’Organisation nationale des employés du pétrole (Onep) a menacé samedi de lancer une grève dans un futur très proche estimant le dialogue rompu avec l’administration gabonaise en matière d’emploi prioritaire (gabonisation) dans le secteur.
Il va se passer des choses (…) la grève ne sera qu’un élément parmi tant d’autres, a déclaré lors d’une conférence de presse Guy-Roger Aurat Reteno, secrétaire général de l’Onep, affirmant que celle-ci arriverait dans un futur très proche sans donner plus de précisions.
Les discussions avec l’administration sont arrivées à un terme. Le 1er octobre cela faisait un an jour pour jour que nous étions en train de discuter (avec le gouvernement). (…) Les dates (de lancement de la grève) dépendent d’un calendrier qui est à définir par le bureau national, a-t-il ajouté.
Le syndicat demande principalement l’amélioration de l’accès aux emplois pour les nationaux, ainsi que le transfert de savoir faire entre le travailleur étranger (…) et son homologue gabonais, dénonçant une forme de colonialisme économique du fait que les secteurs clé de l’économie de notre pays sont contrôlés par des travailleurs étrangers.
En avril, une grève de quatre jours avait laissé le pays au bord de la paralysie, et avait coûté selon l’Onep 60 milliards de FCFA (90 millions d’euros) à l’Etat gabonais.
Le Gabon est le 4e producteur sub-saharien de pétrole avec entre 220.000 et 240.000 barils par jour. Officiellement, ses recettes assurent à l’Etat 60% de son budget.