Bien avant de quitter la terre des hommes, le 15 octobre à 23 heures, Pierre Mamboundou avait présidé la séance de travail hebdomadaire du Conseil du Secrétariat Exécutif de l’UPG. Les derniers travaux politiques de l’opposant historique ont notamment porté sur l’information du corps diplomatique au sujet des risques encourus par le pays avec le processus électoral en cours ; la saisine de la Cour constitutionnelle par l’opposition, aux fins d’interrompre l’activité de la CENAP, vu que l’ordonnance modifiant la loi N°7/96 n’a pas respecté la procédure idoine, et le problème des transports en commun soulevé par les élèves du Lycée technique national Omar Bongo. Ci-après le communiqué final de ce conseil.
COMMUNIQUE FINAL DU CONSEIL DU SECRETARIAT EXECUTIF
Sous la présidence de Monsieur Pierre MAMBOUNDOU MAMBOUNDOU, Président de l’Union du Peuple Gabonais (UPG), le Conseil du Secrétariat Exécutif s’est réuni ce samedi 15 octobre 2011, à partir de 10 heures, à son siège national, sis à Awendjé.
A l’ouverture des travaux, le Président Pierre MAMBOUNDOU MAMBOUNDOU a informé le Conseil des démarches entreprises par l’Opposition auprès de la Cour Constitutionnelle et auprès des représentations diplomatiques.
En ce qui concerne les démarches auprès de la Cour Constitutionnelle, le Président Pierre MAMBOUNDOU MAMBOUNDOU a informé le Conseil de la saisine effective de cette institution, aux fins d’interrompre l’activité de la CENAP, vu que l’esprit et la lettre de la Constitution n’ont pas été respectés.
En effet, la Constitution stipule en son article 52 que «Le Gouvernement peut, en cas d’urgence, pour l’exécution de son programme, demander au Parlement l’autorisation de faire prendre par ordonnances, pendant l’intersession parlementaire, les mesures qui sont normalement du domaine de la loi…Elles entrent en vigueur dès leur publication ».
Or, sur la foi de l’exploit de l’huissier commis par l’Opposition, il a été démontré que l’ordonnance modifiant la loi N°7/96 n’a pas fait l’objet d’une publication à la date 06 octobre 2011.
Par conséquent, nul n’étant sensé ignorer la loi, les dispositions de cette ordonnance ne peuvent être opposables.
Par ailleurs, l’Opposition a tenu à informer les diplomates des risques qui proviendraient de l’organisation des prochaines élections législatives sans la biométrie, hypothéquant les chances d’un scrutin transparent et débouchant ainsi sur un climat non propice aux investissements et à la quiétude sociale.
Passant à l’examen des questions inscrites à l’ordre du jour, le Conseil s’est particulièrement appesanti sur le point ci-après :
Secrétariat Politique chargé de l’Equipement, des Transports et des Infrastructures
Sur communication du Secrétaire Politique chargé de l’Equipement, des Transports et des Infrastructures, le Conseil a été informé des difficultés majeures de transport urbain auxquelles sont confrontées les populations des grandes villes, notamment Libreville et Port-Gentil.
Cette situation a des répercussions sur la ponctualité des personnels de l’administration publique et des entreprises privées, ainsi que des élèves et des étudiants.
Le Secrétaire Politique a indiqué que, excédés par cette situation, les élèves du Lycée Technique National Omar Bongo et les populations ont érigé des barricades à l’ancienne gare routière et sur la voie expresse entre Awendjé et Plein ciel.
Prenant acte de ces informations, le Conseil du Secrétariat Exécutif constate que le Gouvernement de la République n’a aucune politique en matière de transport urbain et interurbain.
Il demande par conséquent au Gouvernement d’édifier le peuple gabonais sur les moyens à mettre en œuvre pour apporter des solutions à ce problème, en particulier à Libreville, vu que la CAN 2012 aura un surcroît de demande en transport.
Fait à Libreville, le 15 octobre 2011
Pour le Conseil du Secrétariat Exécutif
Le Premier Secrétaire Politique