La plate-forme Transparence et Gouvernance Démocratique au Gabon (TGD-Gabon), représentée par son coordinateur, Christian Abiaghé Ngomo, vient de condamner au cours d’une conférence de presse, les dérives de certains acteurs de la société civile caractérisée par leur tendance à se laisser instrumentalisés par des fractions politiques.
Devant la menace d’instabilité imputable à une frange d’activistes soumis aux partis politiques de l’opposition engagée dans la campagne « ça suffit comme ça », les acteurs de la société civile membre de la plate forme TGD, ont émis de « sérieuses » réserves quant à la représentativité des dits activistes.
Au nom de la coordination, Christian Abiaghé, a indiqué qu’en tant qu’acteurs de cette même société civile, la plate forme TGD Gabon ne leur reconnaît pas la qualité de porte-paroles sur les questions de la biométrie.
Pour lui, cette frange, soi-disant, de la société civile, se laisse instrumentaliser par des fractions politiques en mal d’électorat. Et elle foule au pied l’obligation d’indépendance qui s’impose à elle vis-à-vis des partis politiques d’autre part.
« Pour nous, seule l’élection permet de garantir la représentativité. Pour tenir ces activistes représentatifs de la société civile gabonaise, il aurait d’abord fallu que les autres représentants de la société civile leur donne cette légitimité », a estimé M. ABiaghé.
M. ABiaghé, a fait remarqué que ces agitations sont de nature à décrédibiliser les organisations de la société civile responsables qui s’attellent depuis quelques années à affirmer la posture de «partenaires critiques », des pouvoirs publics dans le processus de développement, la transition et la consolidation des mécanismes de transparence et de gouvernance démocratique au Gabon.
« La plate forme Transparence et Gouvernance Démocratique(TGD) condamne cette démarche de défiance susceptible de favoriser des restrictions de liberté préjudiciables à l’évolution d’une société civile forte, neutre et constructive », s’est -t-il indigné.
En outre, il interpelle le gouvernement quant au déficit de communication ainsi qu’à l’absence d’un cadre institutionnel permettant aux Organisations de la société civile (OSC) de contribuer aux processus de développement et de démocratisation en préservant la neutralité qui fonde l’efficacité de leurs actions.
Par conséquent, TGD-Gabon s’engage à partager cette vision avec les autres organisations locales et nationales, ainsi que les personnalités pertinentes disposées à contribuer au développement d’une société civile citoyenne.
Aussi, exhorte-t-elle ses membres et tous les acteurs de la société civile responsables à conduire des actions de plaidoyer en direction du gouvernement, des partenaires de développement du Gabon et des populations en vue notamment de « mener une campagne nationale explicative sur les enjeux de la biométrie dans un Etat et le rôle de la société civile et du citoyen dans le processus de démocratisation ». TGD-Gabon propose la tenue « d’un forum national de la société civile gabonaise à Libreville », la mise « en place d’un cadre indépendant de régulation et de concertation des organisations de la société civile(OSC) », et enfin la formalisation« des mécanismes de participation efficaces des OSC à la démocratisation ».
