Le Premier ministre gabonais, Paul Biyoghé Mba a ouvert le 31 octobre dernier des négociations avec les membres de l’Organisation nationale des employés du pétrole (ONEP) visant à éviter une nouvelle paralysie du secteur pétrolier.
Suite au préavis de grève illimité déposé le 26 octobre 2011 par l’Organisation nationale des employés du pétrole (Onep), le Premier ministre, Paul Biyoghé Mba, a initié une rencontre à la Primature avec les membres du gouvernement, notamment les ministres des Mines, Alexandre Barro Chambrier, celui du Travail, Angélique Ngoma et les responsables de l’Union pétrolière gabonaise (UPEGA) ainsi que ceux de l’Onep. Le but de cette rencontre est de reprendre les négociations par rapport aux problèmes posés par l’Onep.
«Il était important que le Premier ministre soit informé de ce que nous faisons actuellement, même si ce n’est pas avec lui que nous négocions. Nous avons reçu une correspondance le 28 octobre qui nous invitait à la séance de travail d’aujourd’hui», a déclaré le secrétaire général de l’Onep, Guy Aurat Reteno.
En effet, à en croire le secrétaire général de l’Onep, «le Premier ministre a invité tous les départements concernés par le procès verbal de conciliation des 4 avril et 1er octobre 2011 à nous fournir des solutions à court, moyen et long termes, pour une sortie de crise conformément à l’engagement du gouvernement et de nous expliquer les difficultés qui sont les leurs pour mettre en œuvre toutes ces recommandations».
«La grève n’est pas une solution et nous sommes conscients aujourd’hui que cela ne satisfait personne. Nous allons tout faire pour l’éviter, même si la balle n’est pas dans notre camp. Les problèmes que nous avons posés sont des problèmes réels, le Premier ministre l’a, d’ailleurs, reconnu», a indiqué Guy Aurat Reteno.
Dans la correspondance adressée au Premier ministre, le 26 octobre, annonçant sa grève générale illimitée à partir du 6 novembre, l’Onep déplorait «le manque de considération des compétences locales dans le secteur pétrolier» et la «discrimination salariale entre les travailleurs gabonais et les travailleurs étrangers».
Estimant que les négociations avec le gouvernement avaient échoués, le syndicat soulignait que la grève annoncée sanctionne «le recrutement à dessein des travailleurs gabonais à des niveaux scolaires peu élevés aux fins (…) de laisser les postes à responsabilité aux mains des étrangers», ainsi que «l’utilisation abusive des contrats à durée déterminée et du recours aux stagiaires». Le préavis de grève, qui coure encore, demande notamment de réexaminer toutes les autorisations individuelles d’emploi en cours de validité dans chaque entreprise du secteur pétrolier.