Les habitants de la commune de Mouila, chef lieu de la province de la Ngounié (sud du pays), ne savent plus à quel saint se vouer devant les délestages intempestifs de la Société d’ Energie et d’Eau du Gabon (SEEG) et appellent les autorités compétentes à agir au plus vite.
Au-delà du constat effectué par notre rédaction, les habitants de la commune de Mouila sont unanimes à dire que cette situation perdure depuis des mois et qu’ils ne maîtrisent pas le plan des délestages suite à un déficit de communication de la SEEG.
« Nous sommes dépassés. Tout Mouila n’est éclairé au même moment que lorsque le Chef de l’Etat séjourne ici ou passe par notre ville », s’est lamentée, Yvette Moussavou.
Cette situation cause également un préjudice aux élèves qui ne dorment plus suffisamment : « Je suis obligé de me réveiller chaque jour vers 3 ou 4h du matin dans l’espoir que le courant revienne pour étudier », a témoigné Gwen Ignaga, élève en classe de seconde au lycée technique de Mouila.
A Mouila, les délestages n’épargnent personnes : commerces, structures hôtelières, feux tricolores sont également soumis au caprice de la SEEG.
A cela s’ajoute l’absence d’éclairage dans plusieurs quartiers y compris le centre ville où les lampadaires ne sont que décoratifs. La nuit tombée, la ville de Mouila est plongée dans le noir et les noctambules ne se déplacent qu’à l’aide des phares des véhicules, notamment des taxis.
Excédées, les populations invitent le gouvernement à trouver une solution rapide afin de régler ce problème qui n’a que trop duré.
Le dernier Conseil des ministres délocalisé de Mouila dans le cadre de la tournée républicaine du chef de l’Etat dans la province de la Ngounié, avait vu le lancement des travaux d’un barrage électrique sur les chutes de l’Impératrice Eugénie afin de pallier aux carrences en électricité de la province.