Victime de son retard à l’allumage, le Gabon s’est logiquement incliné contre le Brésil (0-2), ce jeudi à Libreville. Cette rencontre de gala a ensuite vu les Panthères, ressoudées, faire meilleure figure, mais il était trop tard. Compte-rendu.
A un peu plus de deux mois de la CAN Orange 2012 que le pays coorganise avec la Guinée Equatoriale, le Gabon recevait ce jeudi soir le Brésil. Ce match amical de gala, disputé dans le cadre de l’inauguration du Stade de l’Amitié sino-gabonaise, a vu les visiteurs imposer leur loi (0-2). Après que des problèmes d’éclairage aient retardé le coup d’envoi, la Seleçao mettait rapidement en danger des Panthères semble-t-il un peu crispées par l’enjeu symbolique de la rencontre, jouée en présence du chef de l’Etat. Jonas manquait la cible de peu (3ème), puis trouvait Adriano, qui tombait sur la main ferme d’Ovono (5ème). Le portier, capitaine en l’absence de Daniel Cousin dans le onze de départ, devait s’incliner ensuite : après avoir repoussé une première frappe contrée, le Manceau voyait Sandro devancer Ekwa et faire mouche d’un « high-kick » spectaculaire (12ème, 0-1). Entre temps, les Gabonais avaient manqué de densité dans l’entrejeu, ne se montrant menaçants qu’à partir du moment où leurs véloces ailiers, Mouloungui et Aubameyang, décidaient de permuter, le Stéphanois repassant à droite.
En difficulté face à ce Brésil privé de plusieurs superstars (Neymar, Ganso, Pato entre autres), Ekwa multipliait les approximations devant Hulk puis Hernanes. Mais Ovono retardait l’échéance (29ème, 30ème). Le public, venu en nombre, croyait frissonner de joie, quand un coup franc subtilement enroulé de Madinda était dévié sur sa barre par Diego Alves (32ème). Le Gabon avait laissé passer sa chance. Quelques dizaines de secondes plus tard, Ovono repoussait une lourde frappe mais était de nouveau livré à lui-même par sa défense, Hernanes se montrant plus prompt que l’infortuné Ekwa. Le meneur de jeu de la Lazio Rome poussait la balle au fond (35ème, 0-2). Bien esseulé dans l’axe offensif, Méyé n’avait pas grand ballon à se mettre sous la dent. Ce sont encore les ailiers qui s’illustraient : Mouloungui en expédiant une frappe a priori anodine sur le poteau (39ème) ; Aubameyang en réussissant à enchaîner passement de jambes, crochet et frappe (41ème). Il en fallait plus pour trouver la faille.
Au retour des vestiaires, les deux équipes, sans doute recadrées par leurs coaches respectifs, resserraient la garde. Les occasions nettes se faisaient plus rares. Jusqu’à ce qu’Hulk, tout en puissance, passe outre la sortie d’Ovono d’un petit pont. Mais Ekwa, bien revenu dans son match, sauvait cette fois la maison (56ème). La réaction des hommes de Gernot Rohr, invaincus depuis quatre matches, survenait sans tarder. Pas attaqué aux trente mètres, Aubameyang déclenchait un missile, que Diego Alves repoussait tant bien que mal (59ème). La possession de balle devenait peu à peu gabonaise, mais les Auriverde restaient redoutables en contre. Hulk déboulait côté droit et ajustait un centre parfait pour Jonas, qui tombait sur un excellent Ovono. Avec l’aide de sa transversale, le gardien sauvait son camp.
Hachée par les nombreux changements la fin de la rencontre devait laisser le public sur sa faim. Entré en jeu à une petite demi-heure du terme, Daniel Cousin est apparu encore loin de sa meilleure forme, au contraire de Pierre-Emerick Aubameyang, de loin le plus dangereux de son équipe ce jeudi soir. Excellent dans ses buts, Didier Ovono est livré à lui-même sur les deux buts encaissés. Trop timides dans leur pressing avant la pause, les jeunes milieux axiaux, Lloyd Palun et André Biyogho Poko, auraient pu mieux faire, alors que l’apport offensif des latéraux laissa un peu à désirer. Un mot enfin sur la pelouse, qui ressemblait davantage par endroits à un bourbier qu’à un vrai « green » : les jardiniers ont du pain sur la planche…
Les compositions d’équipe :
Gabon : Ovono (cap.) – Moundounga, Ekwa, Ecuele Manga, Musono – Poko (Mbanangoye, 86ème), Palun (Moubamba, 78ème) – Aubameyang, Madinda, Mouloungui (Nguema, 74ème) – Méyé (Cousin, 63ème). Entraîneur : Rohr.
Brésil : D.Alves – Fabio, Luisao, David Luiz, Adriano – Sandro, Elias – Hernanes, B.Cesar (Willian, 72ème) – Hulk (Kléber, 70ème), Jonas (Dudu, 77ème). Entraîneur : Menezes.
Patrick Juillard (Rédaction Football365/FootSud)
Délestages (bien fait!), pelouse en décrépitude, des chambres VIP à gogo pour encore aller s’entretenir physiquement avec des gamines de 15 ans.
Et ils (les « émergeurs » ) se disent prêts pour la CAN…