Le Président de la République, Ali Bongo Ondimba, a, depuis son investiture le 16 octobre 2009, pris la décision de faire du Gabon un pays industriel. Il a, à cet effet, mis en place une stratégie de diversification de l’économie gabonaise en vue de diminuer la dépendance du Gabon au pétrole aux ressources minières. De cette initiative est née la Zone Economique Spéciale de Nkok située à 27 kms à l’est de Libreville. Le chef de l’Etat gabonais en a inauguré la première phase au mois de septembre dernier.
Cette ZES de Nkok, la plus grande à terme d’Afrique centrale, couvre déjà une superficie de 400 hectares et devrait atteindre au final 1126 hectares. Sur la surface déjà rendue viable, 40% ont déjà été réservés par des investisseurs étrangers (africains et asiatiques essentiellement).
Le financement de la deuxième phase a donné lieu, mi-septembre, à la signature d’un accord entre OLAM, le groupe togolais ECOBANK et l’Etat gabonais (29,5 milliards de francs CFA). Le groupe malaisien OLAM et l’Etat gabonais détiennent respectivement 60 et 40% de cette ZES.
La volonté affichée du chef de l’Etat gabonais étant de favoriser l’émergence d’une industrie forestière locale, la ZES de Nkok sera le cadre d’implantation des entreprises évoluant dans ce secteur. La transformation locale des grumes permettra au Gabon d’exporter un bois « made in gabon » avec le corollaire d’avantages qui en résultera à terme pour la population toute entière (formation/ créations d’emplois/ développement des infrastructures.. ).
D’autres secteurs sont représentés sur la Zone de Nkok avec, par exemple, le groupe indien Abhijeet, spécialisé dans l’industrie de l’électricité et de la sidérurgie. Abhijeet compte investir 800 millions de dollars dans une usine de ferro-manganèse ainsi que 400 millions de dollars suplémentaires pour l’érection d’une centrale électrique qui permettra la transformation sur place de la production de maganèse.
Une seconde ZES est en cours de création à Port-Gentil (ZESP). Ce projet qui entre également dans la vision du Gabon industriel est en cours d’étude (impact environnemental). Il devrait démarrer courant 2012 et reprendra le principe de celle de Nkok. La ZES de Port-Gentil sera détenue à 36% par OLAM, 24% par l’Etat et 40% par des investisseurs gabonais. Elle devrait acceuillir une usine de pétrochimie réalisée en partenariat entre OLAM et l’indien TATA Chemicals.
L’objectif d’une Zone Economique Spéciale est d’appuyer le développement du secteur industriel d’un pays. Les entreprises des investisseurs qui s’y installent bénéficient d’avantages fiscaux en contrepartie de leurs investissements (exemption de l’impôt sur le revenu pendant 10 ans/ réduction surl’électricité 50%/ législation du travail assouplie/…).
Sources: Oxford Business Group
