Le président syrien, à l’image de Kadhafi, se dit prêt à combattre jusqu’à la mort.
« Mon rôle de président est dans l’action, pas dans des discours ou du chagrin. » Ces mots sont ceux du président syrien Bachar al-Assad qui s’est dit prêt à combattre et à mourir s’il devait affronter des forces étrangères au moment où son pays s’expose à des sanctions économiques après l’expiration d’un ultimatum de la Ligue arabe, le pressant de cesser la répression. Neuf mois après le déclenchement d’une contestation sans précédent contre son régime ayant fait plus de 3.500 morts, selon l’ONU, Bachar al-Assad reste inflexible. Dans un entretien publié hier par l’hebdomadaire britannique The Sunday Times, le président syrien, au pouvoir depuis 2000, affirme qu’il ressent du chagrin à chaque goutte de sang versée, mais que son régime doit faire respecter la loi face à des bandes armées. Un discours qui rappelle étrangement celui tenu alors par le dictateur libyen, Mouammar Kadhafi.
Ultimatum expiré
Alors qu’un ultimatum de la Ligue arabe sommant le régime de cesser la répression de la révolte a expiré samedi à minuit, le président Assad a accusé l’organisation panarabe de créer un « prétexte » à une intervention militaire occidentale qui provoquerait un « séisme » dans la région. Jeudi, les ministres des Affaires étrangères des pays de la Ligue arabe se retrouveront pour une nouvelle réunion pour examiner la situation.
La répression se poursuit
Sur place, il y a urgence : la répression ne cesse pas. Plus tôt hier dans la matinée, au mois trois civils ont été tués par des tirs des forces de sécurité dans différentes localités du pays. Samedi, le bilan des violences s’était élevé à 17 morts. Le président turc Abdullah Gül a assuré hier qu’il n’y avait « plus place pour des régimes autoritaires » sur les bords de la Méditerranée.
Par A.K.