Une grève de transporteurs déclenchée lundi matin à Franceville (512 km au sud ouest de Libreville) a tourné à l’émeute entre élèves et forces de sécurité et de défense au rond point de « Potos », un quartier du premier arrondissement de la ville.
Quelques élèves ont été arrêtés et transportés vers le commissariat de police et la brigade de gendarmerie locale pour être entendus.
Ils ont posé des barricades le matin pour protester contre la difficulté soudaine de transport qu’ils ont constatée en voulant se rendre aux cours.
Pour les disperser, la police a tiré des grenades lacrymogènes. Ce qui a eu le mérite de les irriter au point de casser et de brûler quelques kiosques en bordure de route et de les lapider.
Pendant que les commerces sont restés fermés jusqu’à midi, les administrations ont tourné au ralenti. Il fallait marcher pour se rendre d’un point à un autre de la ville.
Les transporteurs urbains (taxis de ville) et interurbains (Moanda pressés) ont cessé toute activité en raison de la hausse des taxes d’assurance et de la fréquence des contrôles de police et gendarmerie, et ce malgré des instructions données par le Chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba lors du dernier conseil des ministres sur le racket.
La semaine dernière, les syndicats des transporteurs s’étaient réunis pour protester contre la hausse incessante des taxes dont l’assurance qui est passée de 800 000 Fcfa à 960 000 Fcfa pour les petits taxis et à plus de 1 million pour les minibus.