Suite aux déclarations de Mike Jocktane dans un entretien donné aux auteurs du livre « le scandale des biens mal acquis » et dans lequel il affirme que le chef de l’Etat feu Omar Bongo Ondimba a contribué au financement de la campagne présidentielle du candidat Nicolas Sarkozy en 2007, l’agent judiciaire du trésor, représentant légal de l’Etat, assisté de ses conseils Francis Nkea Ndzigue, Haymard Mayinou Moutsinga et Georges Arama, l’a esté en justice lundi. Paru la semaine dernière, le livre intitulé « Le scandale des biens mal acquis » fait déjà parler de lui tant à Libreville qu’en dehors de nos frontières. En effet, pour faire vendre ou faire parler de soi, nombreux sont ceux qui n’hésitent pas à froisser la mémoire des défunts ou encore à fouler aux pieds les institutions d’un pays indépendant.
Ainsi, l’évêque Mike Jocktane, actuel collaborateur de la première heure de André Mba Obame devra donc répondre de ces accusations devant les tribunaux.
Selon Me Nkea, ses allégations « portent atteintes aux intérêts vitaux de l’Etat et de la nation. Au regard des dispositions des articles 88,157 et 158 du code pénal gabonais, le coupable doit être puni d’un emprisonnement de un à dix ans ».
Poursuivant, l’avocat précise que « feu le président Bongo est décédé dans l’exercice de ses fonctions, s’il avait survécu, il serait toujours en exercice, son mandat devait s’achever en 2012. Profiter de son décès pour porter des accusations mensongères sur des actes qu’il a posés dans l’exercice de ses fonctions, c’est porter atteinte à la République toute entière ».