Plus de 100 jeunes de nationalité gabonaise pour la plupart d’entre eux, employés d’une Petite et Moyenne Entreprise (PME) locale dénommée Gabon Investissement Consulting (GIC), sous-traitant du groupe Olam-Gabon dans la Zone Spéciale Economique de Nkok qui les a licenciés, ont investi ce vendredi en fin de matinée les bureaux du groupe asiatique pour dénoncer et réclamer le paiement intégral de leur dû. Ces jeunes reprochent aux responsables de la PME, GIC, de violer la loi en matière de travail. Selon eux, plus de 800 ouvriers manœuvres et techniciens auraient été licenciés sans explication, ni préavis.
« Après neuf mois de travail lorsque j’arrive un matin on me laisse entendre que si mon nom n’est pas sur la liste, je n’ai plus rien à faire ici. Chose curieuse, jusqu’alors, nos droits n’ont pas été réglés. Ils nous font balader et nous disons que trop, c’est trop », a expliqué Moundzégou Arnaud (technicien en maçonnerie) qui a dénoncé plusieurs autres errements de l’entreprise notamment au niveau des bulletins de paie.
Toujours aux titres des griefs, il est également reproché à la GIC de ne pas assumer la prise en charge des accidents de travail de son personnel et de déduire dans le salaire des ouvriers les frais liés au matériel de travail entre autres.
Selon un autre jeune presque dans la même situation, en plus du licenciement qu’il a qualifié d’abusif, les calculs de pointage ne correspondaient pas avec les salaires obtenus la fin de mois.
« Comment comprendre que je gagne plus d’argent le mois où j’ai le moins travaillé (24 jours), par rapport à celui où j’ai bossé le plus d’heures (27h) ?», s’est -t-il interrogé sans révéler son identité tout en brandissant ses différents bulletins de salaires pour appuyer ces propos.
Sur une pancarte hissée pour la circonstance devant l’immeuble abritant les bureaux du groupe Olam, on pouvait lire : « Zone Economique Nkok, on veut l’argent Olam ».
Selon François, ouvrier employé par la PME, GIC, leur présence au bureau d’Olam vise simplement à décrier la situation dont ils sont victimes afin qu’une solution à l’amiable soit trouvée.
Sans nous fournir la moindre preuve, il a affirmé qu’Olam verserait à la PME, GIC 7000FCFA pour un ouvrier manœuvre et 15.000FCFA pour un ouvrier technicien et que le prestataire, en revanche, pointait entre 2000 à 3500FCFA par jour à la première catégorie et 4000 à 5000FCFA pour la seconde catégorie.
Pendant que ces jeunes manifestaient leur ras le bol, certains de leurs collègues se trouvaient en négociation avec une représentante de la Confédération syndicale du Gabon (COSYGA) et une responsable de la PME, GIC, dans les bureaux du groupe Olam où la presse n’a pas été la bienvenue alors qu’elle voulait juste rééquilibrer l’information.
Lassé d’attendre sans réponse, la moitié du groupe de ces jeunes congédiés a pris la décision de passer à la vitesse supérieure en voulant défoncer la porte des bureaux du groupe Olam.
Les explications apportées par la représentante de la COSYGA n’ont pu convaincre ceux qui tenaient absolument à obtenir une réponde immédiate allant dans le sens leurs intérêts.
N’aurait été l’arrivée sur les lieux des forces de Police et de Sécurité, l’on aurait pu assister au pire : Affaire à suivre.
Mis à jour ( Lundi, 05 Décembre 2011 17:46 )