Le Haut-commissaire général à la Cocan 2012, Jules Marius Ogouébandja a été limogé de la structure chargé de conduire les travaux de réalisation de la Can Orange 2012. La décision a été prise au cours du Conseil des ministres du 1er décembre 2011.
A 55 jours du coup d’envoi officiel de la 28e édition de la Coupe d’Afrique des nations de football, Can Orange 2012, le conseil des ministres du 1er décembre 2011 a pris la décision de limoger de la tête de Comité d’organisation de la CAN 2012, Jules Marius Ogoouébandja.
Selon le communiqué final du Conseil des ministres dirigé par le président de la République, Ali Bongo Ondimba, Jules Marius Ogouébandja est immédiatement remplacé par son adjoint, Christian Kerengall. Aucune raison pour justifier ce limogeage n’a été donné par la suite.
Nombreux pensent que cette destitution est consécutive à sa candidature aux législatives du 17 décembre prochain. Il fallait donc lui donner du champ pour sa campagne électorale. Une source proche du COCAN indique cependant que Jules Marius Ogouébandja se sentait un peu à l’étroit entre Claude Oyima, Haut commissaire adjoint 1 chargé des Finances, et Christian Kerangall, alors Haut commissaire adjoint 2 chargé de l’Organisation. Estimant que ces derniers, entravaient son travail, il a convoqué, à la mi-juin 2011, une réunion au cours de laquelle il a distribué le décret par lequel il a été nommé à son poste. Il entendait ainsi réaffirmer son autorité, vu que Henry Claude Oyima, selon des sources concordantes, rechignait alors à lui laisser la signature concernant la passation des marchés et un certain nombre de crédits.
Il se murmurait alors, dans de nombreux salons feutrés de Libreville, qu’ Oyima et Kerangall avaient de forts soupçons de bakchich concernant Ogouébandja, au sujet d’une convention sur la billetterie, passée, semblerait-il, avec un cabinet portugais nommé Sidelmat. Les Portugais de cette société ont pourtant certifié, par courrier, n’avoir versé aucun matabiche au Gabon où ils n’ont qu’un seul contrat, signé avec l’Agence nationale des grands travaux (ANGT).
Ce conflit de leadership semblait avoir trouvé son épilogue, le 19 juillet dernier, au terme d’un conseil exécutif très houleux ayant duré six heures. Au final, les arbitrages avaient établi que Jules Marius Ogouébandja, devait se confiner aux aspects politiques et de représentation. Henri Claude Oyima (Finances) et Christian Kerangall (Organisation) allaient donc continuer à s’occuper des aspects opérationnels. Mais, tenant à garder un œil sur la passation des marchés, Ogouébandja avait demandé et obtenu qu’un agent comptable du Trésor public soit installé dans les locaux du COCAN.
Ogouébandja qui envisageait l’arbitrage du président de la République lors des accrochages sus mentionnés, est enfin servi. Il ne va pas du tout chômer, la campagne électorale des législatives dans lesquelles il s’est porté candidat au 4è arrondissement de Libreville, s’ouvre ce 7 décembre.
C’est le 2ème remplacement majeur à la tête du COCAN. M. Ogouébandja, ancien footballeur, ancien diplomate et plusieurs fois ministre, avait remplacé Hilaire Adiahéno limogé pour insuffisance de résultats.
