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Gabon : « Qui t’a fait roi ? » de Guy Rossatanga-Rignault

A quelques heures des premières élections législatives gabonaises depuis l’arrivée au pouvoir du président Ali Bongo Ondimba, la huitième œuvre de l’universitaire Guy Rossatanga-Rignault, « Qui t’a fait roi ?  » ouvre un débat sur la question de la légitimité des détenteurs du pouvoir et de l’abstention électorale de plus en plus croissante et généralisée en Afrique.

Guy Rossatanga-Rignault a récemment présenté au public sa huitième œuvre intitulée « Qui t’a fait roi ? ». Co-édité par Sépia et Raponda Walker, l’œuvre de 172 pages est préfacée par Mamadou Diouf, directeur de l’Institut d’études africaines de l’Université de Colombia New-York.

« Qui t’a fait roi ? « , vient ici ouvrir le débat sur la légitimité des dirigeants africains au sortir des élections ainsi que de la représentativité des pouvoir politiques. Une situation qui est de plus en plus dénoncée et critiquée dans les démocraties africaines en particulier et partant dans le monde.

«L’élection est-elle la seule et unique source de légitimité pour les dirigeants ?», s’interroge Rossatanga Rignault, dans son œuvre qui ne tire aucune conclusion afin de permettre la reprise de la discussion relative à ce qu’il qualifie de totem intouchable de la démocratie électorale.

Dans ces tentatives de réponses, l’auteur remonte l’histoire en opposant les démocraties occidentales et africaines pour montrer la relativité de légitimité du pouvoir des dirigeants, tout en s’appuyant sur des exemples, des faits récents, des situations jugés démocratiques et exemplaires à l’instar du Ghana en 2009.

Dans le premier chapitre de l’œuvre, Guy Rossatanga Rignault présente les responsables, selon lui, des maux qui minent la démocratie à travers la légitimité et l’élection. Au Chapitre 2, l’exemple des élections présidentielles américaines de 2000 est mise en exergue pour démontrer le caractère universel que renferment ce mal qui n’est pas propre au continent africain. Au chapitre 3, un regard particulier est porté sur le cas de l’Afrique, où la question de légitimité du pouvoir n’a jamais été épuisée.

«En faisant de la démocratie électorale un totem intouchable et en affirmant son exclusivité absolue comme source de légitimité, on lui accorde aussitôt une dimension religieuse qui ne peut que conduire au relativisme», a laissé entendre Rossantanga Rignault lors de la cérémonie de présentation.

Loin de vouloir réinventer la démocratie, cet auteur propose dans son ouvrage la pratique d’une démocratie plus proche des populations, qui tienne compte des réalités que vivent les peuples.

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