Au Gabon, la campagne électorale des élections législatives s’achève ce vendredi 16 décembre à minuit.
Les Gabonais sont appelés aux urnes demain samedi. Pour l’opposition, le scrutin est « pipé », selon Zacharie Myboto, le président d’un des principaux partis d’opposition, l’Union nationale, qui maintient son appel aux Gabonais de ne pas y participer. Le Parti démocratique gabonais (PDG) du président Ali Bongo a donc un boulevard devant lui. Le principal enjeu de l’élection sera le taux de participation. Pour la première fois dans l’histoire politique du pays, ces élections seront observées par près d’un millier d’observateurs venus de l’Union européenne, des Etats-Unis, et de l’Afrique de l’Ouest.
Robette Audrey Moussima, 30 ans, est candidate dans le 6e arrondissement de Libreville pour le Parti national gabonais, un petit parti de l’opposition. Après une modeste campagne dite de porte à porte, elle se dit certaine de l’emporter à condition que la transparence électorale soit garantie : « Si il y a réellement la transparence, on a des chances de gagner cette élection ».
Pour la crédibilité de ces premières élections sous Ali Bongo, le président gabonais, le gouvernement a ouvert les portes du Gabon à toutes les missions d’observation. Daniel Franck Idiata en est le facilitateur : « Ils sont totalement libres d’aller où ils veulent et de travailler en toute sérénité, à condition que leur travail soit indépendant. C’est en cela que ce travail peut être utile à la démocratie gabonaise ».
Ancien président de la Commission électorale nationale du Burundi, Pom Garabe préside la mission d’observateurs de la Céeac (Communauté économique des Etats d’Afrique centrale) qui regroupe dix Etats membres de l’Afrique centrale. Il apprécie positivement la bouderie des opposants qui ont refusé d’aller aux urnes : « Il y a eu des débats au sein de la classe politique et c’est bon. C’était même assez bien exprimé de manière très forte. Nous avons donc admiré ce dynamisme ».
Les frontières et débits de boissons seront fermés samedi pendant le vote.
TT ce que je tiens à dire c’est qu’aujourd’hui on nous donne la parole, alors il faut la prendre et aller voter. Les élections législatives sont soumises à la surveillance des observateurs nationaux et internationaux alors il serait dommage de ne pas s’exprimer !