Les électeurs gabonais ont commencé à voter pour des législatives qui semblent déjà acquises au Parti démocratique gabonais (PDG) du président Ali Bongo, en l’absence d’une partie de l’opposition dont certains membres ont appelé à entraver le scrutin.
A l’école publique Ba-Oumar du quartier Bas de Gué-gué de Libreville les opérations ont débuté avec une heure de retard, avec seulement quatre votants. A l’école communale de Medoune (nord), un retard et un manque d’affluence identique ont été constaté par un journaliste de l’AFP. D’après une source proche de la commission électorale nationale autonome et permanente (Cénap), les premières estimations de cette première élection parlementaire depuis la mort d’Omar Bongo en juin 2009, après 41 ans de pouvoir, devraient être connues dès lundi, et les résultats définitifs « probablement jeudi ».
Le PDG, qui dispose aujourd’hui avec ses alliés de 98 des 120 sièges, devrait s’offrir une confortable majorité absolue, face à une opposition divisée, et dont une partie a décidé de ne pas participer au scrutin voire même de l’entraver. « Je suis venu tôt car j’ai d’autres choses à faire, il y a eu un mot d’ordre d’appel au boycott mais le vote est un devoir civique », a déclaré le premier votant de l’école de Médoune, Lucien-Patrick Landoubé, enseignant.