Les observateurs électoraux du scrutin législatif du 17 décembre dernier, ont livré leurs avis sur le déroulement des élections sur l’ensemble du territoire national sur lequel ils s’étaient déployés. Selon ces observateurs, affiliés à l’Union africaine (UA) et à la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), quelques insuffisances ont émaillé les opérations du scrutin qu’ils estiment tout de même valable et crédible.
Les missions d’observation électorale mandatées par l’Union africaine (UA) et la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), ont livré leur verdict au sujet du déroulement des élections législatives du 17 décembre dernier au Gabon.
Le rapport des observateurs de l’UA mentionne des insuffisances dans le déroulement du scrutin, qui méritent d’être corrigés pour les scrutins à venir. Notamment, l’ouverture tardive de la plupart des bureaux de vote, l’absence des représentants des candidats dans certains bureaux, la non distribution de plusieurs cartes d’électeurs, la mauvaise qualité de l’encre indélébile, l’insuffisance de l’éclairage pendant le dépouillement, la présence remarquée des forces de l’ordre dans la plupart des bureaux de vote, ainsi que la faible présence des médias.
L’ancien Premier ministre malien Ibrahim Boubacar Keïta, chef de la mission, a tout de même «félicité les autorités et le peuple gabonais pour leur maturité politique et leur adhésion aux principes démocratiques qui ont permis la tenue du scrutin dans un climat de paix et de sérénité».
«En dépit de l’insuffisance relevée, la mission de l’Union africaine est d’avis qu’elle ne soit pas de nature à entacher le résultat du scrutin. Elle estime par conséquent que les élections se sont déroulées sur les principes régissant les élections démocratiques en Afrique. Il n’est pas question pour la mission de l’UA s’immiscer dans la politique du Gabon», a-t-il conclu.
De leur côté, les observateurs de la CEEAC regroupant dix Etats d’Afrique centrale, ont fait quasiment le même constat. Selon ces derniers, d’une manière générale l’organisation et le déroulement des élections législatives du 17 décembre 2011 méritent d’être crédibilisés.
Dirigée par le Professeur Paul Ngarambé, la mission de la CEEAC souligne, entre autres faits, le climat de sérénité et de tolérance qui a régné durant la campagne électorale et le jour de vote. Ils invitent les candidats à utiliser les voies légales pour d’éventuels recours. «La CEEAC recommande que les réclamations éventuelles après la publication des résultats, se fassent conformément aux normes relatives au contentieux électoral».
Les Gabonais attendent toujours les résultats officiels de ces élections législatives. Selon les premières estimations, le parti au pouvoir, le PDG (Parti démocratique gabonais) du président Ali Bongo, a raflé la majorité des sièges.