L’affaire du présumé pédophile français vient de connaître un tournant majeur, rapporte notre consœur « L’Union », avec la mise sous mandat de dépôt à la Prison Centrale de Libreville d’Eric Joseph Raymond Woronko, Directeur Général d’une société dénommée GESTIM. Après avoir été entendu, le mercredi 21 décembre dernier par la doyenne des juges d’instruction, assistée par son conseil, Me Jean-Paul Moubembe. Il a été formellement inculpé pour viol et attentat sur mineure de moins de 15 ans.
Deux chefs d’accusation graves, prévus et punis par l’article 256 alinéa 2 du Code pénal gabonais. S’il est reconnu coupable, M. Woronko, âgé de 74 ans, encourt une réclusion criminelle de 20 ans. Les faits reprochés au septuagénaire français correspondent, en réalité, à la pédophilie.
A en croire le procureur de la République, Sidonie Flore Ouwe, l’homme d’affaires français, pour assouvir ses appétits bestiaux, s’adonnait à des pratiques telles que la sodomie, la partouze, la fellation…En contrepartie, pour obtenir le silence de ces jouvencelles, il leur offrait une vie de rêve, notamment en les gavant de cadeaux et autres largesses.
Selon certaines indiscrétions, il ressort que le présumé pédophile aurait rejeté en bloc les accusations portées contre lui. Affirmant n’avoir jamais eu de rapports sexuels avec aucune de ses supposées victimes. Reconnaissant uniquement avoir de temps en temps, enduit de crème les parties intimes des mineures. De simples attouchements en somme « pour soigner leurs vergetures », à en croire Me Moubembe !
Autant de choses balayées d’un revers de la main par l’accusation qui, naturellement, maintient sur ses positions. Déclarant avoir eu pendant plusieurs années des relations sexuelles avec Eric Joseph Raymond Woronko.
En réalité derrière les affirmations de ce dernier, on voit aisément poindre ce qui pourrait être sa prochaine ligne de défense. Comme le doute profite à l’accusé, on peut, en effet, imaginer qu’au cours du procès, son avocat s’attachera systématiquement à mettre en cause la parole de la partie civile. En essayant d’installer dans l’esprit des juges le doute. D’autant que les victimes auraient bénéficié des largesses financières de leur bourreau.
En d’autres termes, ce sera la parole des mineures contre celle de M.Woronko. Et pour essayer de faire toute la lumière sur ce qu’il est désormais convenu d’appeler « l’affaire du pédophile Woronko », le juge d’instruction pourra commettre des commissions rogatoires aux fins de démanteler les ramifications internationales de l’affaire précitée.