Après une participation sans succès aux dernières législatives du 17 décembre 2011, le président du Parti social démocrate (PSD), Pierre Claver Maganga Moussavou, a sollicité du président gabonais, Ali Bongo Ondimba, l’annulation de ce scrutin qui donne le Parti au pouvoir vainqueur avec 114 sièges sur les 120 à l’Assemblée nationale.
A la faveur d’un point de presse donné le 21 décembre 2011 à son domicile du Bas-de Gué-Gué à Libreville, le président du Parti social démocrate (PSD), Pierre Claver Maganga Moussavou, a lancé un appel au président Ali Bongo Ondimba, en vue de l’annulation des élections législatives du week-end dernier.
Revenant sur les raisons de sa participation au scrutin du 17 décembre dernier, où il a été battu à Mouila par le candidat du Parti démocratique gabonais (PDG), Léon Nzouba, avec 62,60% des voix, contre 35,65%, le président du PSD a affirmé qu’ « il fallait y aller, afin que la communauté nationale et internationale qui parlait de démission de l’opposition en cas de non participation, se rende à l’évidence de l’absence d’une réelle volonté politique d’asseoir la démocratie au Gabon».
«Dans un système électoral dévoyé comme celui mis en place au Gabon, l’introduction de la biométrie ne changera rien à la fraude électorale. Il serait nécessaire d’enrôler les électeurs en prenant en compte certes les données biométriques, mais également en constituant des commissions où tous les partis présents dans une localité sont représentés, signent les procès verbaux d’enrôlement et vérifient si la liste électorale qui en est issue est conforme à l’enrôlement effectué», a-t-il suggéré.
Abordant les résultats des derniers scrutins législatifs, Pierre Claver Maganga Moussavou a estimé que le raz-de-marée du parti au pouvoir fait courir au Gabon un risque de fracture sociale. Car, selon lui, avec 118 députés de la majorité contre deux de l’opposition, l’Assemblée nationale ne pourra jamais être représentative de toute la population gabonaise et ne sera plus qu’une simple chambre d’enregistrement du pouvoir en place.
Le leader du PSD qui dit s’est fait voler sa victoire n’a toutefois pas évoqué l’éventualité d’un recours auprès de la Cour constitutionnelle tout au long de sa déclaration.