L’Union du peuple gabonais (UPG), un des deux principaux partis d’opposition, a annoncé mardi qu’une dizaine de ses candidats battus lors des législatives allaient déposer des recours auprès de la Cour constitutionnelle, accusant le pouvoir de « fraude massive ».
« Ce ne sont pas des résultats réels mais des résultats résultant d’une fraude massive », a affirmé le secrétaire exécutif de l’UPG Mathieu Mbomba Nziengui à propos du scrutin du 17 décembre où le Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) a obtenu 114 des 120 sièges.
L’UPG, qui disposait de 7 sièges lors de la précédente législature dominée également par le PDG, n’a obtenu aucun député.
« Les Gabonais dans leur ensemble ont été sidérés par l’ampleur de la fraude et ne porteront aucun crédit à ces résultats. Malgré cela, les vainqueurs se sont félicités de leurs exploits alors que plusieurs (députés) ont été élus avec moins de 8% du corps électoral », a déclaré M. Mbomba Nziengui. Le taux d’abstention du scrutin a été de 65,72% selon les chiffres officiels.
« Nous allons présenter des recours pour que la Cour constitutionnelle nous rétablisse dans nos droits », a-t-il ajouté précisant qu’une dizaine de candidats sur les 33 du parti comptaient déposer des recours.
Une partie de l’opposition a boycotté le scrutin, dénonçant l’absence de biométrie pour prévenir la fraude. L’UPG, dont le leader historique Pierre Mamboundou est décédé en octobre, a longtemps prôné la non-participation avant de s’engager tardivement dans la campagne électorale.