L’année 2011 a été marquée au Gabon par le décès de Pierre Mamboundou, leader charismatique de l’opposition survenu le 15 octobre et l’organisation des élections législatives à un tour le 17 décembre dernier.
Pierre Mamboundou, opposant historique avait quelques semaines avant sa mort, retourné sa veste en optant pour un ‘’boycott’’ du scrutin. Il avait déclaré en compagnie de plusieurs autres responsables de l’opposition que son parti, l’Union du peuple du gabonais (UPG) n’irait pas aux élections sans l’introduction de la biométrie dans le processus électoral.
Député à l’Assemblée nationale, Pierre Mamboundou avait été déclaré deuxième lors de l’élection présidentielle anticipée du 30 août 2009 avec 25,64% des suffrages, derrière Ali Bongo Ondimba 41,73%.
Ce leader avait contesté les résultats du scrutin, a finalement reconnu de manière implicite la victoire d’Ali Bongo Ondimba après une rencontre en 2010 à Paris (France) entre les deux hommes.
Pierre Mamboundou lors de plusieurs sorties, déclarait ouvertement que son parti était en discussion avec le Parti démocratique gabonais (PDH, au pouvoir). Ces discussions n’ont pas abouti à un accord avant sa mort.
Par ailleurs l’autre événement majeur ayant cristallisé la vie du pays a été les élections législatives du 17 décembre dernier largement remportées par le parti au pouvoir. Le PDG raflé 114 sièges sur les 120 que compte l’Assemblée nationale, la deuxième chambre du Parlement gabonais.
L’opposition dont une partie a boycotté le scrutin est sortie de cette épreuve laminée avec seulement deux députés, soit un pour l’Union pour la nouvelle République (UPNR) et un également pour le Parti social démocrate (PSD).
Ces résultats sont encore provisoires en attendant leurs validations par la Cour constitutionnelle.