Dans moins d’une semaine, le continent voire la planète foot aura les regards tournés vers l’Afrique centrale. Deux pays de cette partie de l’Afrique abriteront la plus prestigieuse compétition footballistique du continent. La Guinée Equatoriale et la Gabon. Deux novices en matière d’organisation d’une compétition de telle envergure vont essayer au mieux d’offrir aux 16 formations qui en découdront les meilleures conditions de jeu, d’hospitalité et d’hébergement à toutes les délégations attendues. Des joueurs aux supporteurs en passant par les officielles, les journalistes et autres touristes, ils seront des millions à privilégier la destination de ces deux pays. Il est vrai que la double organisation n’est pas à sa première expérimentation (en 2000 le Ghana et le Nigeria avaient rattrapé une CAN abandonnée par le Zimbabwe). Mais, c’est cette édition qui sera le vrai test de cette co-organisation. Cela d’autant plus qu’au contraire de 2000, les deux pays savent depuis longtemps qu’ils abriteront la CAN 2012. La Guinée Equatoriale et le Gabon ont eu le temps de s’organiser pour offrir au monde entier cet événement grandeur nature. Hier, nous vous offrions un gros plan sur le pays d’Obiang, aujourd’hui, nous présentons le Gabon d’Ali Bongo Ondimba.
Le Gabon se dit prêt
Il y a deux semaines, le chef de l’Etat gabonais entreprenait une visite des différents stades qui abriteront la compétition. Le stade de Libreville et celui de Franceville pour les rencontres officielles mais aussi les terrains d’entraînements et les stades annexes. Ce fut l’occasion pour le numéro gabonais d’enjoindre le comité d’organisation de tout mettre en œuvre pour être prêt le jour J. Il s’est surtout intéressé à la pelouse du stade de l’Amitié d’Agondjé (Libreville) qui avait montré une pelouse médiocre lors du match amical contre le Brésil pour constater de lui-même si ces incorrections ont été corrigées. Si, en matière des infrastructures sportives, le Gabon semble loin des soucis, les conditions d’hébergement risquent de poser problèmes. Récemment, un membre du comité d’organisation cachait mal la gêne du Cocan quant à sa capacité réelle d’offrir assez de lits à tous ceux qui déferleront sur Franceville et Libreville. Il est allé jusqu’à imaginer des familles d’accueil pour ceux qui ne réussiront pas à se trouver un lit dans un hôtel. Cette situation pourrait pousser les organisateurs à réduire considérable l’octroi des visas aux supporteurs pour éviter les difficultés d’hébergement.
Sur le plan purement sportif, les Panthères gabonais poursuivent leur préparation. Vainqueur du tournoi pré olympique, le Gabon a montré au monde que la qualité de son football est loin de ce qu’on lui connaissait il y a quelques années. Et lors des éliminatoires de la dernière coupe du monde, le Gabon a échoué à un cheveu d’une historique qualification. Aujourd’hui, c’est tout un pays avec à sa tête le chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba qui se met à rêver d’une bonne CAN et pourquoi pas d’un parcours exemplaire. Déjà avant-hier, la formation fanion gabonaise a tenu en échec le Burkina Faso avec un match nul qui annonce les couleurs des panthères avant le coup d’envoi. Les amoureux du football africains ont hâte d’y être même si la grande majorité redoute la cherté de la vie.
Koné Lassiné
