Les élèves du Lycée Paul Emane Eyeghé de Libreville auraient-ils transformé le cimetière de Lalala, dans le 5ème Arrondissement, qui jouxte leur établissement en lieu d’ébats amoureux ? En effet, écrit notre confrère « Gabon Matin », ces élèves n’ont pas trouvé mieux que de s’amouracher et jouer aux cartes (poker) dans ce lieu de repos des morts.
Les milieux où reposent les morts sont sacrés dans la culture bantoue. Or, ces élèves, pour la plupart coupés de leurs us et coutumes font une confusion entre une boîte de nuit, un lieu public, un espace de jeu et un cimetière au point de le transformer en lieux de plaisirs.
Ce fait remet en cause la vigilance des gardiens des cimetières qui sont censés faire le tour du propriétaire et de s’assurer de la quiétude des lieux et surtout de veiller sur les éventuels profanateurs des tombes et des élèves qui justement, se livrent à de tels actes.
Il s’agit aussi d’interpeller la vigilance des enseignants et des responsables de l’établissement qui devraient procéder à des contrôles de présence effective de leurs apprenants dans les salles de classe afin de signifier leurs parents sur les actes posés par leurs élèves.
Quant au Ministère de l’Education Nationale, il devrait faire une étude sur le choix des sites devant abriter les Lycées et Collèges afin d’éviter de tels dérapages. Un cimetière près d’un Lycée peut occasionner des scènes de transes telles qu’au Collège Quaben situé dans le 1er Arrondissement de Libreville, et autres établissements, où des esprits malveillants se refugient dans des esprits aussi frêles.
Signalons que dans c’est dans ce Lycée qu’un incident s’est produit vendredi dernier après qu’Arthur Bibé, élève de 2nde LE9, ait été fauché par un minibus conduit par un ressortissant cambodgien, au moment où il traversait la route après sa descente du taxi, explique le quotidien l’Union.
Trainé sur plusieurs mètres par le véhicule, le lycéen a été pris pour mort par ses compagnons d’études, qui ont aussitôt brulé le bus à l’origine de l’accident. Pourtant le jeune n’est pas mort comme ils l’ont pensé.
Les élèves cherchant à aller extraire l’asiatique du magasin où il est allé se réfugier après l’accident, la police a été alertée et arrivera quelque temps après sur les lieux rétablir l’ordre. Les manifestants ont tenté de repousser, à jets de pierres et de gourdins, les agents dépêchés. Ce qui va pousser ces derniers à faire usage de gaz lacrymogènes. Conséquence, plusieurs élèves ayant inhalé le gaz se sont évanouis. Il s’agit principalement des jeunes filles asthmatiques, qui ont recouvert leur automatisme après une réanimation au Centre Hospitalier de Libreville (CHL).
Au-delà des réactions péremptoires des policiers déplorées par des témoins, l’incivisme qui règne dans cet établissement scolaire est une réalité et interpelle tout le monde. Les parents, les responsables du Lycée, les autorités de tutelle et le Ministère de l’Intérieur devraient y penser.