Partis politiques Après les désaccords sur le boycott des dernières élections législatives, certains membres de l’ACR (PCO et PSG) se sont prononcés en faveur de la dissolution de ce regroupement pour une nouvelle dénomination: “Démocrates-unis’’
Après les élections législatives du 17 décembre dernier, qui ont montré de profondes divisions au sein de l’opposition, les membres de l’ACR, Marcel Ntchoreret du Parti Cercle oméga (PCO) et Moussavou King du Parti socialiste gabonais (PSG), ont demandé la dissolution de cette coalition politique pour une nouvelle trouvaille dénommée “Démocrates-unis’’
En effet, les leaders des partis politiques de l’ACR dont Louis Gaston Mayila (UPNR), Pierre André Kombila (RNB), Séraphin Ndaot (PDS), Fidèle Waura (UPG), Marcel Ntchoreret (PCO) et Moussavou King, pour ne citer que ceux-là, étaient partis sur la base de la non-participation aux dernières joutes électorales sur le prétexte de la non application de la biométrie. Un principe qui, à la fin, s’est heurté aux coutumes de l’opposition gabonaise, à savoir : l’incohérence, l’égocentrisme et surtout l’absence de vision.
En réalité, la cacophonie manifeste dans l’opposition a eu raison de cette idée de ‘’solidarité’’. C’est ainsi que Louis Gaston Mayila quittera la barque, rien d’étonnant. S’en suivront Me Ndaot et tous les autres.
C’est d’ailleurs cette incohérence mêlée à l’asthénie du discours qui a souvent conduit à la disparition des mouvements politiques de cette opposition en perpétuelle tergiversation. C’est le cas, du FUAPO, du Haut conseil de la résistance (HCR) mué en Haut conseil de la République (HCR), le FPC, l’APPO et bien d’autres groupements politiques qui n’ont pas fait long feu, faute de réelle organisation.
Une expérience politique décevante et douloureuse que la plupart des Gabonais connaissent bien. D’autant plus que la quasi-totalité des acteurs politiques et dirigeants de ces blocs politiques révélés sur ce champ depuis l’avènement de la démocratie, notamment Simon Oyono Aba’a, Pierre Louis Angondjo Okawé, Pierre Mamboundou, Paul Mba Abessole n’ont pas été capables de mener à terme leurs projets pour des raisons incomprises par leurs concitoyens. Avec ces habituelles turpitudes, certains compatriotes se montrent sceptiques sur l’idée soutenue par Marcel Ntchoreret du PCO et Moussavou King du PSG sur la dissolution de l’ACR pour la création d’un nouveau conglomérat politique de l’opposition “Démocrates-Unis’’. Car pour cette catégorie de Gabonais, ce sont les hommes qui dirigent ces instances politiques qui doivent être cohérents, avoir une lecture efficace des événements, être dynamiques et redoubler d’ardeur sur le terrain en se rapprochant davantage des citoyens.
L’éparpillement, l’absence de vision, le narcissisme, la paresse et le manque de travail sur le terrain sont les maîtres maux qui mettent au pilori les chefs de file de l’Opposition gabonaise. L’appel à la dissolution de l’ACR prôné par Marcel Ntchoreret et Moussavou King, deux illustres inconnus du décor politique national en est un exemple de nombrilisme patent. Pourquoi ne pas mettre à contribution ce dynamisme pour relancer l’ACR ? S’interrogent certains. Pour avoir le titre de ‘’président’’ et mettre son égo en valeur, répondent d’autres.
Après avoir fait le tour des formations politiques, signer plusieurs chartes avec différents blocs politiques, détruits ce qui a été bâti par les prédécesseurs. Et récolter moins de 2% à une élection présidentielle. Quel espoir peut-on apporter au peuple naïf ?
La stabilité reste un facteur exigent en politique pour bénéficier de la confiance du peuple. Or, le comportement de chacun de ces responsables de partis ne saurait promettre des lendemains meilleurs aux populations. Simplement parce qu’ils sont nombreux, parmi le peuple gabonais, qui estiment que le changement de dénomination des partis et des coalitions n’apportera rien de nouveau si ce sont les mêmes hommes qui sont à la tête de ces associations politiques.
