Les religieux gabonais ont organisé mardi soir à Libreville, un culte œcuménique pour soutenir le Gabon lors de la 28e édition de la Coupe d’Afrique des nations que le pays organise conjointement avec la Guinée Équatoriale du 21 janvier au 12 février prochain.
Ce culte auquel assistait le n°1 du gouvernement gabonais, Paul Biyoghé Mba , a vu la participation des chrétiens catholique, les protestants, les églises dite éveillées et les musulmans dans le but de confier la période de la Coupe d’Afrique des Nations à Dieu.
La cérémonie ponctuée de louanges et de prière s’est déroulée à la salle des congrès de la cité de la démocratie.
Les religieux ont à cette occasion appelé les gabonais à faire preuve d’hospitalité à l’endroit des ressortissants des pays invités pour la CAN qui se tient pour la première fois dans le pays.
« La Can qui se déroule pour la première fois dans notre pays, doit être une réussite parfaite, même si aucune œuvre humaine n’est parfaite », a souligné le pasteur Francis Michel Mbadinga.
Les ministres du culte ont par ailleurs demandé à Dieu d’assister le gouvernement dans la gestion du pays et la sécurisation du territoire gabonais.
Monseigneur Basile Mvé Engone qui a clos cette rencontre, a invité les uns et les autres à demeurer dans la prière. Il a souligné que le Gabon est un pays de paix, à ce titre cette rencontre est bénéfique pour le pays surtout en pareille situation.
Dieu est pour tout le monde et ce n’est donc pas une question unique du Gabon. Depuis des années, les gabonais qui vivent la misère au quotidien disent clairement qu’il faut reconsiderer la définition de ce qu’on entend par paix. La paix a des indicateurs et la paix ne devrait pas seulement être vue comme étant l’absence de guerre. La paix c’est aussi l’accès gratuit et facile aux soins médicaux par les populations, la scolarisation dans les conditions les meilleures des gabonais, un pouvoir d’achat acceptable de tous;en un mot, le bien-être des gabonais. Comment parler de paix quand de nombreux gabonais et gabonaises meurent chaque jour pour absence de soins médicaux alors que pendant ce temps, les riches qui pillent le pays labident impunement l’argent du Gabon ici et là? De quelle paix parle-t-on quand un Francis Michel Mbadinga construit une église évaluée à plus d’un milliard de francs CFA alors que ses voisins immédiats croupissent dans la misère? De quelle paix parle t-on quand des enfants de pauvres gabonais sont sauvagement tués, à l’exemple des étudiants ce dernier temps (trois au total: deux à Libreville et un dans les lacs)? de quelle paix parle t-on lorsque les bourses des étudiants sont supprimées? de quelle paix parle t-on lorsqu’à la moindre revendication de nos apprenants, ce sont les forces de l’ordre qui chargent ces derniers à coups de mattraques et de gaz lacrymogène, de quelle paix parle t-on lorsque les conditions de scolarisation des enfants du plus grand nombre des gabonais sont difficiles et lorsque pendant ce temps, les barrons du Gabon envoient leurs enfants à l’étranger pour aller étudier afin de revenir rapidement nous commander comme leurs parents l’on fait? De quelle paix parle t-on lorsque des militaires poignardent sauvagement à mort des gabonais dans l’impunité la plus totale? De quelle paix parle t-on lorsque les maisons du plus grand nombre des gabonais sont détruites sans dédommagement aucun? De quelle pais parle t-on lorsque les marchés relatifs aux grands travaux et surtout des chantiers de la CAN sont octroyés aux expatriés et non aux PME/PMI gabonaises? De quelle paix parle t-on finalement au vu de toutes ces injustices? Que ces réligieux le comprennent, le peuple gabonais n’a pas attendu l’organisation de la CAN pour qu’on lui reconnaisse son hospitalité légendaire. Ce même peuple est d’ailleurs aujourd’hui victime de cette hospitalité, avec tous ces expatriés qui font du Gabon ce qu’ils veulent. Mais attention! Même les pays les plus regardés par Dieu (selon l’histoire)on connu des grands et puissants mouvements de révolte. Dieu nous regarde.