Le Gabon occupe la 113ème place de l’indice de liberté économique, selon un rapport publié par la Héritage Foundation et le Wall Street Journal pour 2012.
Avec un score de 56.4, soit moins de 0.3 point par rapport à l’année dernière, le Gabon est classé 17ème sur 46 pays de la sous région Afrique sub-saharienne, avec des baisses dans trois des 10 critères énoncés par cette fondation que sont : liberté d’entreprendre ; liberté de commercer, droits fiscaux, dépenses publiques, libre-circulation de la monnaie, liberté d’investissement ; liberté financière, droits de propriété, absence de corruption et liberté du travail.
Une situation qui s’expliquerait par le fait que ces organismes estiment que la faiblesse de la réglementation, et du régime d’investissement global ne seraient pas propice à l’expansion économique dynamique. De même qu’ils soutiennent que la politique de marchés liés au libre-échange, ainsi qu’à la libre circulation des capitaux n’ont pas été profondément enraciné dans le système économique. Sans omettre de décrier la présence de l’État dans l’économie, laquelle, disent-ils, ‘’entrave l’émergence d’un secteur privé dynamique qui pourrait contribuer à une croissance plus large’’.
Une analyse qui semble contradictoire en comparaison avec les perspectives énoncées par ‘’Africain économic Outlook.Org’’ pour ce pays. En effet, il déclarait que, malgré la baisse attendue du taux de croissance en 2011 par rapport à 2010, les soldes budgétaires et courant devaient s’améliorer en 2011 et en 2012 en liaison avec le lancement depuis le 2e semestre 2010 des projets de revitalisation des routes nationales, de transformation locale du bois et de construction des logements sociaux. Ces projets devaient être en mesure de répondre aux attentes et préoccupations importantes des populations en termes de retombées économiques, de prise en compte de la demande sociale en emplois, logements et mieux-être.
La contribution de l’investissement public à la croissance du PIB s’était accrue, passant de 0.1 point de pourcentage en 2010 à 0.2 en 2011 et 2012. La même tendance était envisagée pour la consommation publique dont la part dans la croissance du Produit Intérieur Brut (PIB) passe de 0.3 point en 2010 à 0.5 en 2011 et 2012. Ces évolutions devaient être soutenues par plusieurs projets d’investissement structurel : la construction sur 3 ans de 1 000 km de routes bitumées par ‘’Ramky Infrastructure’’, une entreprise indienne ; la création de la Zone économique spéciale de Nkok (à 27 km de Libreville), dédiée à la transformation locale du bois ; le développement de palmeraies à Mouila et à Tchibanga, respectivement dans les provinces de la Ngounié et de la Nyanga ; la construction de 5 000 logements sociaux à coût modéré à Libreville.