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Main noire à l’UOB

Le revirement des étudiants, qui avaient déjà donné leur parole pour une sortie de la crise à l’Université Omar Bongo (UOB) de Libreville, après une rencontre avec le ministre Séraphin Moundounga, avant de relancer leur mouvement, laisse penser à une main noire, incitant et manipulant dans l’ombre le monde estudiantin.

Les étudiants de l’Université Omar Bongo (UOB) de Libreville sont en grève depuis le début de la semaine dernière. Dans leur cahier de doléances, on dénombre plusieurs revendications : le paiement de la bourse, l’harmonisation du système Licence Master Doctorat (LMD) dans tous les départements, et la réouverture du concours d’entrée à l’Ecole nationale supérieure (ENS). Une action de réclamation qui n’a pas laissé insensibles les autorités de tutelle. En effet, le ministre de l’Enseignement supérieur, Séraphin Moundounga, a effectué vendredi dernier une décente au campus universitaire. Les pourparlers, qui ont duré près de cinq heures d’horloge, ont permis de conclure une sorte d’accord : le ministre Séraphin Moundounga a demandé aux étudiants de faire parvenir au ministère les états nominatifs des réclamations relatives aux bourses et leurs justificatifs, en vue de leur examen par le Gouvernement. Un accord qui a rassuré les étudiants, au point d’accompagner le ministre jusqu’à son véhicule.

Curieusement, le lundi 16 janvier dernier, ces mêmes étudiants ont à nouveau envahi la voie publique, et de la plus belle manière. Semblable à des âmes agitées par les démons de l’enfer, ils se sont livrés à des actes de vandalisme. Alors que vendredi dernier, lors de leur discussion avec le ministre, ils avaient donné leur parole pour surseoir à la grève et permettre au Gouvernement d’examiner leurs revendications. Qu’est-ce qui s’est donc passé ?

Selon un communiqué du rectorat de l’UOB, certains individus identifiés comme n’étant pas étudiants, précisément des anciens étudiants exclus depuis des années de l’Université, seraient responsables des perturbations observées à l’UOB. Après avoir infiltré le mouvement de grève des étudiants, ces anciens étudiants auraient convaincu les jeunes étudiants de changer casaque et de poursuivre leur mouvement d’humeur.

Mais pour nombre d’observateurs de la vie politique du Gabon, cette agitation des étudiants serait inspirée par quelques opposants tapis dans l’ombre, un peu pour créer un climat de tension dans ce contexte national marqué par le démarrage, dans quelques jours, de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) de football que le Gabon et la Guinée équatoriale abritent dès samedi prochain. On croirait donc à un sabotage, destiné à gêner l’action politique du chef de l’Etat. A y voir de près, l’opposition ne serait pas étrangère à ce genre de manœuvres dont elle est désormais coutumière. On se souvient de l’agitation qui a précédé l’organisation des législatives du 17 décembre dernier. Tout a été essayé pour boycotter ce scrutin. Sans succès, heureusement. Aujourd’hui, la réussite de l’organisation de la CAN est devenue un autre enjeu pour les politiques, aussi bien de la Majorité que de l’Opposition. Il serait dommage que la CAN soit prise en otage par des opposants agissant sous le couvert des étudiants. Inutile de rappeler que c’est aussi l’image du Gabon qui est mise en jeu.

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