A l’occasion de la célébration de la 4ème édition de la « Journée de la Cour constitutionnelle » le vendredi 20 janvier dernier à Libreville, le doyen des juges de cette institution, Jean Pierre Ndong, a tressé des lauriers à Marie-Madeleine Mborantsuo. A-t-on constaté.
A l’origine : la qualité du travail abattu avec « abnégation, courage, détermination et impartialité », ce malgré, a-t-il souligné, les critiques aisées d’une certaine presse privée en mal d’éthnisme et de sensation.
Fière de servir son pays pour lequel elle n’a eu de cesse de donner le meilleur d’elle-même, mais toujours dans la limite de ses moyens et de ses prérogatives, le président de la Cour constitutionnelle s’est voulu simplement reconnaissante pour les mots doux qui ont été prononcés à son endroit.
Faisant fi des critiques, intimidations et autres menaces de mort dont elle-même et les 8 autres membres de la haute juridiction seraient devenus l’objet (avant, pendant ou après les élections), elle a saisi l’occasion pour réaffirmer, haut et fort, la détermination de la Cour à demeurer l’organe régulateur du fonctionnement des institutions et de l’activité des pouvoirs publics, conformément à l’article 83 de la loi fondamentale. Et donc, l’institution qui garantira toujours les droits fondamentaux de la personne humaine, sans distinction aucune, et les libertés publiques
Elle reconnaît avoir toujours défendu et soutenu la presse locale. Un intérêt qui remonte en 1990, lors de la Conférence Nationale, pour avoir contribué, selon elle, à sa floraison et à son expression plurielle.
Mais, aujourd’hui, elle admet, c’est le cœur en peine qu’elle voit « une partie de la presse nationale, notamment celle dite privée » s’éloigner dangereusement des missions essentielles du métier, en déversant plutôt dans « la calomnie, la diffamation, l’injure et en souhaitant désormais la mort à d’autres compatriotes, ma personne », a-t-elle dénoncé sereinement.
Rappelons que la célébration de cette Journée, intervient un jour après la Rentrée solennelle de la Haute juridiction, en présence du Chef de l’Etat Gabonais, Ali Bongo Ondimba. L’essentiel du propos du président de l’institution a été consacré à la contribution de la Cour à l’Etat de droit démocratique, à travers son œuvre jurisprudentielle, de sa création en décembre 1992 à ce jour.