Le gouverneur de la province du Moyen-Ogooué, M. Pascal Yama Lendoye a présenté, mardi dernier à Lambaréné, le bilan de son exercice pour l’année 2011. Un bilan qu’il qualifie de satisfaisant.
Le représentant de l’Exécutif dans la province du Moyen-Ogooué, M. Pascal Yama Lendoye, a étalé le bilan des activités de l’exercice 2011, au cours d’une rencontre avec la presse locale, en présence du préfet du département de l’Ogooué et des lacs, Gervais Pambot et du Secrétaire général de province, Charles Ndong Ondo.
S’agissant de certains manquements administratifs dans les districts d’Aschouka et de Makouké, le gouverneur a dit qu’il avait procédé à la réhabilitation et la mise en service des sous-préfectures de Makouké et d’Aschouka, le transfert des compétences et l’établissement des autorités administratives. Pour le district de Makouké, les travaux des bâtiments de la sous- préfecture étaient inachevés, tandis que pour Aschouka, les bâtiments étaient achevés mais à l’abandon et croupissaient sous de hautes herbes et sous de gros arbres.
Rappelons que jusqu’à un passé récent, les sous-préfets et leurs personnels squattaient dans les bureaux de la préfecture du département de l’Ogooué et des Lacs et résidaient à Lambaréné. Ce qui est tout à fait contraire à la loi 14/ 96, au décret 00724 et au principe selon lequel l’administration doit se rapprocher des populations.
Pour l’année 2011 dans la province du Moyen-Ogooué, au plan sécuritaire, selon la première autorité, l’accent a été mis sur la sécurisation des personnes et des biens, parce que cette province, par sa situation géographique, est un carrefour et une frontière avec cinq provinces (Estuaire, Woleu-Ntem, Ngounié, Ogooué–Ivindo et Ogooué-Maritime), c’est donc une province stratégique.
’’Malgré l’absence de certaines unités des Forces de Sécurité et de Défense et à cause du nombre encore insuffisant de ces personnels, nous nous sommes attelés à endiguer l’insécurité’’, a-t-il indiqué.
Concernant le suivi du fonctionnement et la bonne marche des services administratifs, pour lui, les visites inopinées dans les différents services et des briefings avec les directeurs et chefs de services ont été instaurés, cela dans le but de juguler les retards répétés, l’absentéisme, des maux qui minent l’administration et aussi pour être informé au quotidien des problèmes inhérents aux différents services. Ces briefings sont des occasions pour donner des orientations aux directeurs et chefs de services.
Sur la mise en application des mesures gouvernementales, le gouverneur a dit que cela a été fait, dont entre autres, la mesure de l’ouverture et de fermeture des débits de boisson, en application du décret 0717/PR/MISPID, du 08 juin 2011 ; la journée citoyenne ; la journée du drapeau, le port de la tenue correcte et aussi l’application du décret 00706/PR/MI du 16 juin 1978, portant réglementation des opérations d’inhumation, d’exhumation, de transferts de corps, des cimetières et lieux de sépulture.
Il a été expliqué aux Migovéennes et Migovéens que toute inhumation dans un cimetière local doit être autorisée après accomplissement des formalités d’état civil prescrites par la loi. Et sensibiliser aussi sur le fait que les inhumations hors des cimetières sont proscrites sauf autorisation exceptionnelle délivrée par le gouverneur, mais sur attestation que les formalités légales ont été bien remplies et que le lieu de sépulture est situé à une distance minimum de 250 mètres des habitations.
Par rapport au renouvellement de la chefferie, un constat a été fait, dans certains cantons, regroupements de villages et villages, les chefs n’étaient pas nommés. En effet, des blocages étaient observés parce que la nomination d’un chef était devenue l’apanage des hommes politiques ou encore que la chefferie ou la médaille fut l’affaire d’une famille, d’un clan, d’une tribu. Des tournées de sensibilisation et d’explication ont été initiées à cet effet.
Sur le fonctionnement des sociétés implantées dans la province, des tournées ont été entreprises dans les différentes entités privées afin de traduire aux chefs d’entreprises la politique du chef de l’Etat. Pour M. Yama Lendoye, le président de la République prône le plein emploi pour résorber le chômage et qu’à ce titre, les licenciements abusifs n’étaient pas autorisés.
’’La priorité d’embauche doit être réservée aux Gabonais. Le salaire minimum doit être relevé à 150.000 FCFA. Sensibilisation des employeurs et les employés sur la nécessité d’instaurer le dialogue permanent afin d’éviter les incompréhensions qui aboutissent parfois aux grèves sauvages et aussi la sensibilisation des travailleurs sur la conservation de leurs emplois, au respect de la hiérarchie et à la discipline’’, a-t-il conclu.