La progression de François Bayrou est stoppée, Marine Le Pen plafonne, et Mélenchon gagne deux points dans le dernier baromètre OpinionWay-Fiducial pour Le Figaro et LCI.
Très légère hausse pour François Hollande (27,5% d’intentions de vote, plus 0.5). Petite baisse pour Nicolas Sarkozy (24%, moins 1), stabilité pour Marine Le Pen (17%) et Eva Joly (3%), essoufflement pour François Bayrou après un entrée en campagne tonitruante (14 %, moins un) et embellie pour Jean-Luc Melenchon et son discours radical (8 %, plus 2). Tels sont les principaux enseignements du baromètre OpinionWay-Fiducial pour Le Figaro et LCI, réalisé du 23 au 25 janvier, soit après le grand discours de François Hollande au Bourget. Au second tour, le candidat socialiste l’emporterait nettement face à Nicolas Sarkozy: 56% contre 44%.
Les autres candidats continuent de faire de la figuration: 1% pour Christine Boutin, Nicolas Dupont-Aignan, Dominique de Villepin, Hervé Morin et Corinne Lepage. 0.5% pour Jean-Pierre Chevènement, Nathalie Arthaud et Philippe Poutou. Mais il est probable que tous ne seront pas sur la ligne de départ le 16 mars, au moment de remettre les 500 parrainages au Conseil constitutionnel.
Il n’y a pas eu d’effet spectaculaire du discours d’un François Hollande déjà en tête dans les précédentes études, mais le sondage a été réalisé avant la présentation chiffrée de son programme et son intervention sur France 2. La tendance continue d’être favorable à François Hollande, et défavorable à Nicolas Sarkozy.
L’intérêt pour la campagne diminue
Les thèmes sur lesquels les Français déclarent vouloir entendre les candidats sont toujours, dans l’ordre: l’emploi (46% des personnes interrogées) la protection sociale (44 %) le pouvoir d’achat (42%) la dette et les déficits (33%). La sécurité et l’immigration arrivent loin derrière avec 17%.
Mais c’est un autre chiffre qui devrait inquiéter les candidats, quelle que soit leur appartenance politique: celui de l’intérêt pour la campagne électorale. Normalement, à moins de 90 jours du scrutin, l’intérêt augmente. Or, selon ce sondage, il diminue, passant de 71% le 14 décembre à 68% en janvier, ce qui reste un score très important mais pas étonnant dans un pays où traditionnellement la politique passionne. Les candidats et leurs entourages, qui se sont laissés enfermer ces dernières semaines dans des polémiques stériles (comme celle sur le «sale mec») doivent de toute urgence redonner du fond au discours. C’est l’objet de la prestation de François Hollande jeudi soir sur France 2. Et de celle de Nicolas Sarkozy dimanche soir sur plusieurs chaînes de télévision. Même si lui-même n’est toujours pas officiellement candidat.
(Étude réalisée auprès d’un échantillon de 1087 personnes inscrites sur les listes électorales, extrait d’un échantillon de 1206 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Méthode des quotas. L’échantillon a été interrogé en ligne du 23 au 25 janvier 2012)