Ils ont la pêche les soldats du génie militaire de l’armée du Gabon. Et ils le montrent dans un clip multivitaminé circulant sur le net. On est à des années lumière des films publicitaires (de propagande disent certains) des armées de métier, fortes, responsables faisant l’apologie de professionnels du combat, muscles saillants, air sévère, toujours prêts à défendre la veuve et l’orpheline.
Les soldats gabonais, eux, comme dans toutes les armées, s’entraînent en faisant des pompes… mais en rythme. Un rythme africain, enjoué, entraînant. Conduire un buldozer, d’accord, mais en se dandinant sur le siège. Même la tronçonneuse servant à découper un arbre monumental se transforme en instrument de musique. Défiler au pas c’est dépassé. Rien ne vaut une farandole de treillis.
Et à ceux qui pourraient se moquer de ces images folkloriques, rétorquons simplement qu’il vaut mieux des militaires en train de danser que des soldats urinant sur les cadavres de leurs ennemis…