L’assistant technique principal d’une Ong Belge (DACEFI partenaire du WWF), Cantemenie, a été reçu dernièrement en audience par le gouverneur de la province de l’Ogooué-Ivindo, Rufin Moutessayigoué. La politique de reboisement dans cette contrée était au centre de cette rencontre.
Le projet « Développement d’Alternatives Communautaires à l’Exploitation Forestière Illégale- Phase 2 » (DACEFI 2) s’est fixé comme objectif de contribuer à la gestion durable des massifs forestiers d’Afrique Centrale en faisant la promotion de la foresterie sociale et communautaire, considérée comme une alternative à l’exploitation forestière illégale, véritable fléau de la région.
Mise en œuvre dans la province de l’Ogooué- Ivindo, singulièrement dans les villages où existent les vergers, notamment Ebieng, la Scierie, Hendje, Massaha, Zolende, Nze-Vatican, Ebemesse-Melane. Le projet pourra entre autres constituer la pierre angulaire d’un système de bonne gouvernance forestière locale, de gestion durable des ressources naturelles forestières et de développement humain durable en milieu rural forestier.
L’appropriation par les populations de la gestion de leurs forêts pour qu’elles passent d’un mode de cueillette au sens large, à un mode de gestion durable de la forêt. De même que, la mise en place, par ces communautés, d’une gestion durable de cette forêt par, entre autre, des coupes limitées et planifiées sur le long terme, sont autant des enjeux de développement de cette politique sur le reboisement.
En effet, Lors de la phase 1 du projet DACEFI, elle a permis au pays d’initier la foresterie communautaire et d’assurer au niveau institutionnel et sur le terrain la promotion de la foresterie sociale sous ses différentes formes. Les principaux résultats atteints lors de cette première phase au Gabon portaient notamment, sur Sensibilisation et formations, initiation de forêts communautaires (FC) pilotes, délimitation de FC et préparation des dossiers de demande.
Il est à noter, d’après le WWF, que chaque semaine 200 000 hectares de forêts tropicales disparaissent. On estime que 20% des gaz à effet de serre émis dans l’atmosphère proviendraient de la déforestation. Une exploitation forestière peu respectueuse de la nature et de l’homme, ainsi que des coupes pour installer des plantations industrielles, telles que le palmier à huile et le soja, sont les causes principales de cette disparition. Les besoins croissant de l’homme pour des produits qui pourtant devraient être écologiques et renouvelables par excellence (bois, papier, liège…), sont aujourd’hui moteur de la disparition accélérée de la biodiversité et de la déstabilisation du climat.