L’équipe du Gabon affronte celle du Mali en quarts de finale de la CAN 2012, ce 5 février à Libreville, devant son public. Les Panthères ont une nouvelle occasion d’atteindre les demi-finales de la Coupe d’Afrique des nations après avoir manqué la marche en 1996.
L’équipe du Gabon s’apprête à disputer le match le plus important de son histoire, ce dimanche 5 février 2012, en quart de finale de la CAN 2012. Les Gabonais vont défier les Maliens à Libreville pour atteindre le dernier carré et affronter le vainqueur de Côte d’Ivoire – Guinée équatoriale, le 8 février prochain, dans la capitale gabonaise. En 1996, les Panthères s’étaient cassé les crocs face à la Tunisie, en quarts.
« Rentrer dans l’histoire »
« Ce match face au Mali, c’est l’occasion unique de disputer une demi-finale, ça n’a jamais été fait, confirme le sélectionneur Gernot Rohr lors d’une conférence de presse. Mais je n’insiste pas trop sur cette particularité là avec mes joueurs. C’est un match qui peut leur permettre de rentrer dans l’histoire mais ils ne doivent pas y penser sur le terrain ».
Les joueurs tentent donc d’avancer sans pression supplémentaire. « Nous sommes juste le petit Gabon, minimise le milieu offensif Lévy Madinda. C’est sur le terrain que nous devrons montrer ce que nous valons. C’est demain que nous pourrons rentrer parmi les grandes nations africaines ».
« Du 50-50 »
De fait, le pédigrée de l’équipe malienne plaide en faveur des Aigles. Les Maliens ont disputé une finale de CAN en 1972 et ils ont fini 4es en 1994, 2002 et 2004. Le milieu de terrain gabonais André Biyogo Poko se méfie de ce vécu : « On aura face à nous une très bonne équipe du Mali avec des joueurs qui ont du talent et de l’expérience. Une équipe qui est habituée à ce genre de compétition contrairement à la notre. »
Le sélectionneur du Gabon, Gernot Rohr.
REUTERS/Louafi Larbi
Gernot Rohr respecte aussi le rival ouest-africain : « On part avec un petit avantage car on joue à domicile. Mais leur effectif est plus huppé que le mien. Donc, je pense que ça va être du 50-50. »
« Giresse ne connaît pas tous les joueurs »
Gernot Rohr pense en revanche que le Mali ne profitera pas des tuyaux d’Alain Giresse, qui a dirigé le Gabon de 2006 à 2010 avant de prendre en main les Aigles : « Giresse ne connaît pas tous les joueurs. Je les ai découverts dans les provinces du Gabon. Certains le connaissent. Lui en connaît certains. Il en connaît sans doute beaucoup mais pas tous. » Demain, l’équipe du Gabon veut changer d’ère et de dimension.
De notre envoyé spécial à Libreville