Malgré le soutien de tout un peuple, le Gabon a vu son parcours dans cette CAN 2012 s’arrêter en quart de finale, dimanche à Libreville. Les Panthères ont subi la loi du Mali, qui a gagné le droit de rejoindre la Côte d’Ivoire dans le dernier carré en s’imposant à l’issue de la séance de tirs au but (5-4) alors que les deux équipes étaient dos à dos au terme du temps réglementaire (1-1), Diabaté (84e) ayant répondu à Mouloungui (55e).
En ouvrant son pied gauche, Seydou Keita est venu mettre un terme au rêve gabonais. Dans un Stade d’Angondjé tout acquis à la cause des Panthères ce dimanche, le milieu de terrain du FC Barcelone s’est mué en bourreau de leurs illusions en faisant montre d’une précision qui aura manqué à Pierre-Emerick Aubameyang au moment des tirs au but, l’attaquant stéphanois voyant Soumaila Diakité détourner sa frappe. Un échec, le seul de la séance, douloureux pour celui qui tombera, en larmes, dans les bras de ses coéquipiers, privés d’une première demi-finale de Coupe d’Afrique des nations par le Mali.
La déception des Gabonais est d’autant plus immense que ces derniers étaient virtuellement dans le dernier carré de leur CAN 29 minutes durant, le temps séparant l’ouverture du score d’Eric Mouloungui (55e) de l’égalisation tardive de Cheick Diabaté (84e). Un avantage au tableau d’affichage, né d’une reprise du gauche du pensionnaire de l’OGC Nice sur un service d’Aubameyang, qui vient récompenser la domination de Panthères qui sont les seules à se montrer dangereuses dans le premier acte, Aubameyang butant déjà sur Diakité (29e) avant de rater le cadre (32e). Et Le héros gabonais, auteur de trois buts lors de la phase de poules du tournoi, de rester muet au plus mauvais moment.
Giresse, d’un camp à l’autre
Le Gabon peut donc avoir des regrets. Ce n’est pas Daniel Cousin qui dira le contraire, lui qui voit le poteau repousser sa reprise après un gros travail de Mouloungui sur le côté droit (59e). Du côté des Aigles, pas grand-chose à signaler jusqu’à ce que Modibo Maïga ne s’illustre, en inquiétant d’abord Didier Ovono d’un tir à ras de terre du gauche (57e) avant de vendanger face au portier du Mans (71e). Un dernier rempart qui tient bon, à l’image des siens. Jusqu’à la 84e minute, quand sur une remise de la tête de Maïga à la réception d’un centre, Diabaté tire en pivot et remet les deux équipes à égalité (1-1, 84e).
Une égalisation inattendue qui fait l’effet d’un coup de massue sur la tête des Gabonais. Dans les cordes, les Panthères seront finalement mises KO quelques minutes plus tard pour rejoindre la Guinée équatoriale, balayée samedi par la Côte d’Ivoire (3-0), au rang des co-organisateurs de l’épreuve éliminés. Un revers au bout du suspense qu’aurait déploré Alain Giresse de 2006 à 2010, années durant lesquelles le technicien français a dirigé la sélection gabonaise. Mais pas ce dimanche, l’ancien milieu de terrain des Bleus étant du côté des vainqueurs. Et l’éphémère entraîneur du PSG de gagner le droit de mener les Aigles au combat contre les Éléphants, mercredi prochain. Un duel que les Maliens aborderont avec l’étiquette d’outsiders. Une fois de plus…
