La sirène « Mugumi », considérée comme la protectrice du clan Dibure Simbou et de la ville de Mouila, chef lieu de la province de la Ngounié, longtemps représentée par une sculpture à l’image de la sirène que des témoins avaient pu voir sur les berges de la rivière Ngounié et érigée à une certaine époque à la devanture de l’hôtel de ville, attend toujours son nouvel emplacement.
Il y a quelques années, les notables du clan Dibure Simbou, sous la houlette d’un patriarche plus connu sous le nom de Mamadou, au cours d’une cérémonie soutenue par les autorités de l’hôtel de ville, avaient exigé la construction d’une cage devant recevoir la sculpture. Plusieurs années plus tard, constate-t-on, « Mugumi » n’est toujours pas installée et la cage située non loin du bord de la Ngounié à l’endroit de l’ancienne traversée du bac est vide. Actuellement, « Mugumi » se trouverait dans une pièce de cet hôtel de ville, loin des touristes ou de la population qui voudraient se faire immortaliser par une image. ’’Elle étouffe là où elle se trouve’’, disent des passants, admirant avec dédain la fameuse ’’prison à sirène’’. Les visiteurs de passage se sont toujours demandés que pouvait-il y avoir dans cette cage ? Difficile d’obtenir une indication. Alors que des réponses ne sont pas trouvées pour cette cage, on constate qu’un monument est en train de voir le jour en face de la mairie centrale, là où même était à l’époque érigé le site de la sirène. A nouveau, ces derniers s’interrogent sur cette stèle cloisonnée par des tôles à l’image d’un chantier. Là encore, point de réponse. Sûrement cette réponse demande de la patience ou encore l’intervention du clan. Autre constat, les travaux qui ont commencé depuis pratiquement deux ans sont arrêtés il y a plusieurs mois. Selon certaines indiscrétions, il s’agirait à nouveau d’un cadre qui devrait recevoir la sirène « Mugumi ». Finalement, que deviendra la cage prévue pour cela ? ’’Elle ne mérite pas d’être exposée dans une cage comme une prisonnière’’, a réagi un notable de la commune, ’’il faut qu’elle soit à un endroit libre’’, a-t-il renchéri.