Le service de production de la société d’énergie et d’eau du Gabon (Seeg) de la région sud-ouest basé à Mouila, chef-lieu de la province de la Ngounié, a appelé les responsables des administrations publiques et leurs agents à une gestion rationnelle de l’électricité, notamment en procédant à l’arrêt des compteurs alimentant leurs différents bâtiments administratifs.
Chaque soir à partir de 18h30mn, des agents de la Seeg en uniforme de travail sillonnent les bâtiments administratifs, et procèdent à l’arrêt des compteurs lorsqu’ils constatent que des lumières sont restées allumées après le départ des occupants. Cette situation est observée depuis le démarrage de la Coupe d’Afrique des nations Orange 2012. Il s’agit pour la société d’éviter de délester des quartiers et ainsi priver une partie des populations à suivre le spectacle de la grande fête du football continental. En effet, indique une source, un groupe de la centrale hydroélectrique étant tombé en panne à Bongolo, dans la ville de Lébamba (département de la Louétsi-Wano, sud) a contraint les responsables de ladite structure de trouver un moyen qui éviterait de procéder à des délestages et la solution a été celle de procéder à cette forme de sensibilisation, collant aussi au slogan « Seeg, correct ». En plus d’éviter de faire des mécontents, la Seeg a estimé que ’’même sans panne au niveau des installations, le reflexe de tout citoyen doit être celui d’arrêter sa lumière ou de fermer son robinet quand on ne s’en sert pas’’. Pour une telle initiative, les populations se demandent pourquoi la société n’utilise pas les moyens de communications nécessaires pour faire parvenir le message auprès des usagers. ’’C’est comme si l’arrêt des compteurs dans les établissements publics se fait de manière clandestine dans la mesure où, les occupants du bâtiment en reprenant le travail le lendemain sont surpris de constater le manque d’électricité. Il fallait la vigilance d’un agent pour se rendre compte qu’il s’agissait d’une coupure à partir du compteur’’, a révélé un client ayant surpris un agent en pleine exécution. La ville de Mouila dispose d’une chaîne de télévision et de deux radios et la Seeg a les moyens d’utiliser ces canaux de communication, le message serait ainsi bien relayé.