Les réfugiés congolais vivant au Gabon manifestent lundi au siège du Haut Commissariat pour les Réfugiés (HCR) de Libreville une grève de faim, sollicitant la réinstallation dans un autre pays.
Les manifestants réclament, entre autre, la remise de leur statut de réfugiés dont la date délais fixée par le gouvernement gabonais pour le 31 janvier dernier.
Munis de leurs bagages, les réfugiés et demandeurs d’asile vivant au Gabon depuis la guerre civile qui a secoué la République du Congo entre 1997 et 1999, passent la nuit à la belle étoile.
« Nous demandons au HCR de nous faire partir d’ici, car nous n’avons plus un papier qui nous protège au Gabon », a déclaré l’un des réfugiés.
Selon le communiqué du gouvernement, les personnes en attente de réinstallation au Congo disposaient d’un délai de 80 jours, pour rejoindre leur destination, après avoir bénéficié d’un premier délai expiré depuis juillet dernier.
Passé cette phase, l’ensemble des personnes concernées par cette décision doit pouvoir présenter un titre de séjour ou un document qui justifie de leur présence en terre gabonaise, précise cette source.
En décembre dernier, dans un commun accord entre le gouvernement gabonais, le HCR et le gouvernement congolais, le Gabon avait accepté que les réfugiés congolais puissent choisir de rentrer librement dans leur pays ou qu’ils fassent une demande d’asile qui sera appréciée par les autorités gabonaises.
Sur cette base, le gouvernement gabonais avait lancé une phase d’examen de dossiers devant permettre aux réfugiés de bénéficier d’un statut de migrant au Gabon qui a abouti à la reconduction du statut de réfugié.
Depuis plus de 15 ans, le Gabon abrite environ dix mille réfugiés et demandeurs d’asile congolais qui ont fui la dernière guerre civile dans leur pays.