Des acteurs étatiques et responsables d’ONG, syndicats, entreprises, collectivités et institutions internationales sont réunis depuis hier à Libreville pour un atelier sur le thème ‘’gouvernance environnementale au Gabon : enjeux et cadre de concertation’’, visant à mettre en place une plate-forme d’échanges d’informations et d’expériences sur les questions environnementales.
Un atelier sur la ‘’gouvernance environnementale au Gabon s’est ouvert hier à Libreville à l’initiative du ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme, de l’Ecologie et de développement durable. Cette rencontre, qui regroupe les acteurs étatiques, les ONG, les syndicats, les entreprises, les collectivités et les institutions internationales, vise à rassembler et recueillir au niveau national, l’expérience de tous les acteurs cités ci-dessus sur la gouvernance environnementale. Il s’agit également d’échanger avec les experts internationaux sur la notion de gouvernance mondiale de l’environnement. Ceci, dans le but de mettre en place une base de données en vue de la modernisation de la gouvernance environnementale au Gabon. En l’absence du ministre Blaise Louembe, empêché, c’est le Secrétaire général du ministère en charge de l’Ecologie et du Développement durable, M. Daniel Tchibinda qui a procédé à l’ouverture des travaux.
Pour lui, en effet, cette rencontre trouve son importance sur trois problématiques. A savoir : la prise en compte du pilier environnemental par l’application des principes fondamentaux du développement durable et l’évaluation des risques environnementaux et sociaux dans les activités économiques qui sont de nature à porter atteinte à l’environnement sur le territoire ; l’intégration des modes de consommation et de production durables pour aider le producteur et le consommateur à devenir des acteurs du développement durable ainsi que la mise place d’une politique de lutte et d’adaptation aux changements climatiques. Pour faire face aux défis de la conservation de la biodiversité, la lutte contre la dégradation de l’environnement, la pauvreté de même que la problématique du développement social et économique, ‘’il est nécessaire et urgent que tous les spécialistes de ces questions s’unissent dans un large consensus’’, a déclaré M. Tchibinda lors de son allocution circonstancielle. Tout invitant les experts à examiner avec diligence et dextérité les points inscrits à l’ordre du jour, il a rassuré les uns et les autres que dans le sillage de l’émergence d’un « Gabon vert » cher au chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, son département ministériel se distinguera de par sa promptitude ainsi que son efficacité dans l’application des résultats et des recommandations desdits travaux.
Bien avant le Secrétaire général du ministère de l’habitat, le coordonnateur du comité d’organisation des travaux, M. Renaud Massoukou Pamba a précisé que cet atelier va également permettre de formaliser des échanges pertinents afin d’aboutir à la gestion durable de l’environnement et servir de cadre aux travaux préparatoires des grandes rencontres internationales sur l’environnement dont celle de RIO+20 en juin 2012. En s’engageant résolument dans la gestion durable de ses ressources naturelles, le Gabon, à travers la volonté du président de la République, une meilleure gestion environnementale visant l’utilisation des ressources dans le respect de la capacité des charges des écosystèmes en favorisant leur résilience s’impose. D’où, selon le coordonnateur, « ce type d’approche nécessite d’intégrer tout le monde afin de discuter de notre environnement commun et mieux défendre nos positions dans les débats internationaux ».
Non sans omettre de mentionner les critères d’une bonne gouvernance qui sont, entre autres : la participation des parties prenantes, l’articulation des conventions internationales au niveau nationale et local, le critère intersectoriel de l’approche de tout problème environnemental, l’importance de l’expertise sociale et scientifique et non plus seulement technique. La clôture de l’atelier a lieu demain à 15 heures dans la même salle.